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Δευτέρα 10 Ιανουαρίου 2011

Le Vietnam mise sur les bas salaires
22.07.2010|Hervé Lisandre|Le Soir
A l’entrée du parc industriel Thanh Long I, près de Hanoi, des dizaines de Vietnamiens consultent de grands panneaux où se chevauchent les annonces d’emploi. Contre un salaire mensuel de 1,2 million de dongs (50 euros), ils travailleront dans les immenses hangars blancs – les usines Panasonic, Mitsu­bishi ou Canon – alignés derrière eux.

Le salaire d’un ouvrier vietnamien d’une entreprise étrangère équivaut en moyenne aux deux tiers de celui de son homologue chinois. Au moment où le coût du travail augmente en Chine, à la suite d’importantes grèves, le Vietnam y voit un atout pour attirer les investisseurs. “Pour les multinationales, il représente plus que jamais une alternative à la Chine”, assure Shinji Onishi, directeur de Thanh Long I, où travaillent 50 000 salariés.

Depuis mai et le début de la vague de contestations sociales chinoises, le groupe japonais Sumitomo, qui gère Thanh Long I, a accueilli quatre nouvelles firmes. Trois autres suivront en juillet. A la fin de l’année, l’allemand Bosch investira 55 millions de dollars dans une usine de composants automobiles. Et en 2011, Nippon Steel, le deuxième producteur mondial d’acier, s’implantera aussi dans le Sud.

Beaucoup misent sur une stratégie “Chine + 1”. Soit une présence en Chine et une autre ailleurs en Asie. “Les groupes s’offrent ainsi la possibilité de transférer une partie de la production de leurs usines chinoises vers leurs installations vietnamiennes en fonction de l’évolution des salaires”, décrypte Mathieu Do Tien Dung, responsable Vietnam du constructeur de circuits intégrés STMicroelectronics.

Combien de temps la main-d’œuvre vietnamienne restera-elle compétitive ? Le pays, comme la Chine, connaît des grèves à répétition. “Nos dirigeants les redoutent en permanence, rapporte Shinji Onishi. D’autant que le dialogue social n’est pas organisé. Les ouvriers n’adhèrent pas aux syndicats.” Le régime interdit les organisations indépendantes du Parti communiste.

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