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Κυριακή 15 Μαΐου 2011

15mai2011 | (VIDEO) L’avion solaire Solar Impulse parcoure 630km en 12h et 59 minutes | TechnologicVehicles.com, voitures électriques et voitures hybrides, véhicules décarbonés et écologiques.

Le Solar Impulse a traversé la Suisse la France, le Luxembourg et la Belgique sans essence, bruit ou pollution à une vitesse moyenne de 50km/h et une altitude de 1828m pendant 630km soit 340 miles nautiques, le HB-SIA a du faire face aux conditions météo et au trafic intense lors du décollage et surtout de l’atterrissage.

Κυριακή 23 Ιανουαρίου 2011

Βελγική κρίση: μια χώρα χωρίς κεφάλι
PressEurop 20.01.2011 Frankfurter Allgemeine Zeitung Francfort  Dirk Schümer 
Υπάρχει άραγε ανάγκη  να βρεθεί μια κυβέρνηση για μια χώρα που σχεδόν  δεν υπάρχει; Η βελγική πολιτική κρίση θέτει ένα  ανησυχητικό ερώτημα για το μέλλον της ΕΕ, γράφει ο  Dirk Schümer στην  εφημερίδα Frankfurter Allgemeine. Για περισσότερο από διακόσιες μέρες η βελγική πολιτική τάξη επιδιώκει απεγνωσμένα να σχηματίσει μια νέα κυβέρνηση. Μπορεί η χώρα να μην έχει  κεντρική εξουσία; Μπορεί κανείς ήσυχα να αποκρύψει το κενό εξουσίας των Βρυξελλών ενώ βρισκόμαστε στη μέση της οικονομικής κρίσης;

Πέμπτη 13 Ιανουαρίου 2011

Sarkozy, Jaurès et les chrétiens d’Orient.

http://www.lesoir.be  Mardi 11 janvier 2011 Jean-Paul Marthoz Journaliste et essayiste.


L
’attentat contre une église copte à Alexandrie, en Egypte, a mis à la une de l’actualité le sort dramatique des communautés chrétiennes d’Orient. Discriminés, intimidés, victimes, selon Nicolas Sarkozy, d’un « plan particulièrement pervers d’épuration religieuse », beaucoup de chrétiens se sentent condamnés au terrible choix entre « la valise ou le cercueil ».

Τετάρτη 12 Ιανουαρίου 2011

Deux cents jours sans gouvernement... et dans l'indifférence, pour la Belgique
 30.12.10
La Belgique a célébré, dans l'indifférence générale, jeudi 30 décembre, un drôle de record : elle a franchi le cap des 200 jours sans gouvernement de plein exercice. Le précédent record avait été établi lors de la crise politique de 2007, avec 194 jours sans gouvernement.
Aucune solution ne semble se dessiner à court terme. Les innombrables péripéties et discussions qui ont suivi les élections législatives de juin 2007 devraient toutefois connaître un tournant, peut-être décisif, au début de la semaine prochaine.
La guerre des Belges aura-t-elle lieu?
14.10.10
Tels les Grecs du cinquième siècle avant notre ère qui se félicitaient de ce qu'aucune de leurs cités n'avait jamais vécu les affres de cette guerre civile, ou stasis, qu'ils réservaient aux Barbares, avant de se livrer aux pires atrocités sur leurs concitoyens (Thucydide, III, 82), les Belges se rassurent à bon compte sur la situation dramatique de leur pays en excipant de ce que, jamais, leurs querelles linguistiques n'ont fait couler le sang.
Que cela constitue une garantie pour l'avenir paraît douteux. Considérons la question belge de manière objective, d'abord en affichant les conflits d'intérêts éventuels de l'auteur de ces lignes, Bruxellois de langue française dont l'arbre généalogique plonge ses racines dans la Flandre profonde.
Du point de vue flamand, l'histoire de la fédéralisation de la Belgique est d'une réussite éclatante. On l'oublie, mais la Belgique s'est fédéralisée pour rencontrer les aspirations autonomistes des Flamands, dans le domaine culturel au sens large (y compris l'enseignement), mais également des Wallons, qui prétendaient maîtriser leur destin économique. Quarante années plus tard, force est de constater le succès du gouvernement flamand, qui a su redonner en effet à la culture et l'enseignement flamands une réelle aura, et l'échec relatif des Wallons à prendre définitivement congé de leur glorieux passé industriel. Enhardis par leurs premiers succès, les Flamands obtinrent régulièrement de Wallons pourtant échaudés de nouveaux transferts de compétences, en leur offrant, pour faire simple, de l'argent (via une clef de répartition du fruit des impôts fédéraux qui leur était favorable).
La donne a changé. Aujourd'hui le fédéralisme fiscal – notamment la régionalisation de l'impôt des personnes physiques – apparaît aux Flamands comme une étape cruciale sur le chemin de leur autonomie. Dès lors, les négociateurs flamands n'ont plus guère de compensation à offrir aux Wallons pour convaincre ceux-ci de consentir à de nouveaux tranferts de compétences vers les entités fédérées. Surtout, les revendications flamandes se sont désormais donné le visage d'un nationalisme virulent et assumé, qui ne fait pas mystère de ce que son objectif ultime est l'avènement d'une République flamande indépendante, capitale : Bruxelles. Ce point figure au programme non seulement de la formation d'extrême droite Vlaams Belang, stabilisée aux alentours de 15 % de l'électorat flamand, mais surtout de la NVA, parti nationaliste qui a remporté haut la main les dernières élections fédérales du côté néerlandophone, et auquel les sondages promettent, en cas de retour aux urnes, de laminer les partis traditionnels. A eux seuls, ces deux partis flirtent avec les 50 % de l'électorat flamand : c'est assez dire que le nationalisme n'est pas exactement un phénomène marginal, en Flandre.
Le projet indépendantiste flamand se trouve pourtant confronté à un dilemme insurmontable, une énigme qui porte le nom d'une ville de plus d'un million d'habitants : Bruxelles. Historiquement et territorialement flamande, capitale administrative et poumon économique de la Flandre, Bruxelles est peuplée de 95 % de francophones et de 5 % de néerlandophones. L'histoire européenne récente nous montre que la partition d'un Etat est susceptible de se réaliser de manière pacifique, dès lors que l'adéquation des populations aux territoires concernés est sans contestation majeure : c'est le modèle tchécoslovaque. Figurons-nous ce qu'eût été la partition de la Tchécoslovaquie si Prague, capitale tchèque, avait été peuplée de 95 % de Slovaques, et l'on aura réuni les données de cette insoluble équation à laquelle sont confrontés les nationalistes flamands. Cette situation n'est pas sans précédent, comme en témoigne le modèle yougoslave, caractérisé par des prétentions nationalistes sur des territoires aux populations récalcitrantes.
Depuis 2007, la Belgique est virtuellement sans gouvernement. Un nouveau tour de négociation entre les partis vainqueurs des dernières élections fédérales vient d'échouer, la NVA ayant décrété qu'il fallait reprendre l'ensemble de la négociation de zéro, et changer de méthode. Paradoxalement, la population belge semble osciller entre indifférence et exaspération. L'indifférence, mêlée de mépris vis-à-vis d'une génération politique passablement démonétisée qui semble incapable de nouer ces compromis qui rythment l'histoire politique belge depuis bientôt un demi-siècle, le cède progressivement à l'exaspération, sur le thème "Qu'ils nous laissent partir !" en Flandre , et "Qu'ils la prennent donc, leur indépendance !", du côté francophone, sans que personne ne se risque pourtant à formuler ne serait-ce qu'une ébauche d'actualisation de ce projet indépendantiste qui se heurte, non seulement à la réalité bruxelloise, mais encore aux municipalités qui lui sont limitrophes, ces "communes à facilités", administrativement flamandes, parmi les plus prospères de Flandre, mais peuplées de "minorités" francophones qui composent jusqu'à 90 % de la population locale.
Depuis de nombreuses années, les communes à facilités sont arpentées par des milices linguistiques flamandes, dont le Taal Aktie Committee (TAK), émanation du Vlaams Belang, qui mènent des actions directes – interruption des séances du conseil communal, défilés, manifestations, etc. – en scandant des slogans tels que "Rats francophones, roulez vos matelats !" (qui rime : Franse ratten, rol uw matten !). Chaque année, une institution directement subventionnée par les pouvoirs publics flamands organise le Gordel (ceinture), soit une promenade politique en vélo autour de Bruxelles pour rappeler et le caractère flamand de la capitale, et celui des communes périphériques : quatre-vingt mille participants en 2010, dont la plupart des ministres flamands, présidents de parti, etc.
L'évolution de ces communes à facilités résume à elle seule l'histoire du nationalisme flamand et de ses apories. Le nationalisme flamand n'est une revendication économique – cesser d'alimenter le profitariat wallon – qu'à la marge ; son coeur est linguistique et, comme souvent, de l'ordre du complexe d'infériorité. Pendant des siècles, la Flandre s'est partagée linguistiquement entre le français, plutôt réservé à l'élite, et différents dialectes apparentés au néerlandais et à l'allemand. Se sentant, à juste titre, méprisés sur le plan culturel, et voyant avec effroi s'étendre la "tâche d'huile" francophone autour de Bruxelles, les Flamands décidèrent au début des années soixante d'homogénéiser leurs idiômes, en optant pour la langue néerlandaise standardisée de leurs voisins du Nord, de manière à présenter un front linguistiquement uni face aux empiètements du français. Ils exigèrent, et obtinrent, la fixation d'une frontière linguistique intrabelge. Certes, il ne pouvait s'agir d'imposer aux habitants de la Flandre l'usage du néerlandais dans leurs relations privées ; l'article 30 de la Constitution belge – "L'emploi des langues usitées en Belgique est facultatif ; il ne peut être réglé que par la loi, et seulement pour les actes de l'autorité publique et pour les affaires judiciaires" – leur en faisait interdiction, seulement l'emploi des langues avec et par les pouvoirs publics.
Vu l'importance des minorités francophones dans les communes périphériques à Bruxelles, les négociateurs de l'époque convinrent de ce que les francophones des communes à facilités (linguistiques) auraient le loisir d'opter pour l'emploi du français avec les pouvoirs publics locaux, lesquels seraient toutefois strictement tenus à l'usage exclusif du néerlandais pour le surplus. Ce qui nous vaut aujourd'hui ces scènes surréalistes de conseils communaux dont la presque totalité des élus sont francophones, mais qui doivent s'exprimer exclusivement dans un néerlandais parfois des plus approximatifs, sous peine de voir leurs résolutions annulées par l'autorité de tutelle flamande, et leurs délibérations interrompues par les hurlements des membres du Taal Aktie Committee qui agitent des matelats et des rats morts.
Le caractère picrocholin de ces scènes n'échappe à personne, et c'est en effet l'honneur des Belges d'avoir su, jusqu'ores, canaliser ces manifestations dans le cadre d'un consensus belge plus large. Toutefois ce consensus est mort ; le nationalisme flamand en a dissout les fibres délicates en s'inscrivant dans une dynamique d'indépendance, qu'il est pourtant incapable de conceptualiser.


Drieu Godefridi est l'auteur de l'ouvrage Le droit public (Luc Pire, 2009).
Drieu Godefridi, docteur en philosophie, dirigeant d'entreprise

Rattachisme
 22.10.10
L'impasse politique en Belgique favorise des solutions radicales. Nombre de francophones songent à un "plan B" qui serait le rattachement de la Wallonie à la France. L'un d'eux - et non des moindres - vient cependant d'avancer une idée différente : "Si on doit se rattacher un jour, ce sera plutôt à l'Allemagne", a déclaré Paul Magnette, ministre (socialiste) du climat et de l'énergie. Non seulement pour des raisons industrielles, estime-t-il, mais parce que "la France a une culture aux antipodes de la nôtre. Chez nous, il n'y a jamais une voiture qui brûle, parce qu'on négocie, parce qu'on a une culture de concertation".
Le plan C de M. Magnette fait des vagues. Pourquoi ne pas se réunir au Luxembourg ou au Liechtenstein, tant qu'on y est ? Ou, mieux encore, aux Pays-Bas, pour faire complètement la nique aux Flamands ?
Mais le politologue francophone qualifiait lui-même ses propos de "lunaires". Une boutade, en somme. Ce qui n'est pas chimérique, c'est le défilé des automobilistes français en panne d'essence qui vont se ravitailler en Belgique. Ni lunaires ni lunatiques, ils voteraient comme un seul homme pour le rattachement aux pompes wallonnes.
Robert Solé (Billet)
La Belgique cherche à endiguer l'immigration issue des Balkans
20.10.10
Le secrétaire d'Etat à l'immigration belge "constate depuis quelques mois un afflux massif de demandes d'asile en provenance des Balkans".
La Belgique s'estime confrontée à un nouvel "afflux massif" de réfugiés en provenance des Balkans, un phénomène que le secrétaire d'Etat belge à l'immigration va tenter d'endiguer en se rendant en Serbie et en Macédoine jusqu'à jeudi, a-t-il indiqué mercredi 20 octobre.
"On peut constater depuis quelques mois un afflux massif de demandes d'asile en provenance des Balkans. Sur la période juillet-septembre 2010, on recense 423 dossiers pour le Kosovo (736 personnes), 156 dossiers pour la Serbie (387 personnes), 129 dossiers pour la Macédoine (210 personnes), soit un total de 1 333 personnes", explique dans un communiqué le secrétaire d'Etat à l'immigration, Melchior Wathelet.
"UN PAYS PROSPÈRE, MAIS PAS UN ELDORADO"
Ce phénomène se poursuivant en octobre, "on pourrait s'approcher de 2 000 personnes sur les quatre mois", ajoute le communiqué. Au début de l'année, alors que 700 Macédoniens et Serbes, en général issus des minorités roms ou albanophones, avaient déjà introduit des demandes, le premier ministre Yves Leterme et Melchior Wathelet s'étaient rendus dans les Balkans pour expliquer que la Belgique est "un pays prospère, mais pas un Eldorado". Après cette visite, il y a eu une "grosse chute" des demandeurs d'asile en provenance de ces pays mais la tendance s'est ensuite inversée.
Or, "si chaque dossier est examiné de manière individuelle, l'asile n'est jamais donné en Belgique pour des raisons économiques", selon M. Wathelet. Dans le journal flamand De Standaard, il dénonçait mercredi les "filières" qui font croire à ces gens qu'ils "recevront de l'argent en Belgique". "On ne peut laisser les gens entreprendre un périple sur la base d'une mauvaise information, trajet périlleux qui à l'arrivée se traduit souvent par un refus. D'autant qu'ils ont généralement vendu leurs biens sur place pour payer le voyage au réseau", souligne encore le secrétaire d'Etat belge.
Après la Serbie, M. Wathelet se rendra jeudi en Macédoine. Il envisage également une visite au Kosovo. Outre la Belgique, l'Allemagne, la Suède et la Norvège notamment sont confrontées à ce phénomène, selon M. Wathelet.
LEVÉE DE L'OBLIGATION DE VISAS
L'inquiétude est en effet la même au niveau européen. La Commission européenne a sommé mercredi la Serbie et la Macédoine de dissuader leurs ressortissants de demander l'asile dans les pays de l'UE sous peine de se voir à nouveau imposer une obligation de visa. "Cette tendance est extrêmement préoccupante et pourrait compromettre l'entier processus de libéralisation des visas pour les pays de la région", a averti Cécilia Malmström,  la commissaire en charge de la sécurité.
L'obligation de visas a été levée en décembre 2009 pour les ressortissants de la Serbie, de la Macédoine et du Monténégro souhaitant se rendre dans les 25 pays de l'espace Schengen. Des négociations sont en cours pour la levée de l'obligation de visas pour les ressortissants albanais et bosniens se rendant dans l'espace Schengen.

Κυριακή 9 Ιανουαρίου 2011

Un conflit historique et éternel
Les tensions entre Flamands et francophones (Wallons et Bruxellois) sont une donnée congénitale de la Belgique. Phénomène paradoxal : Bruxelles nourrit autant les dissensions que les raisons de vivre ensemble.
10.06.2010|Jeanne Rubner|Süddeutsche Zeitung
Sous le titre “Qu’est-ce qu’être belge”, quatre jeunes citoyens de ce pays, issus des trois communautés (francophone, néerlandophone et germanique), cosignent dans Le Soir et De Morgen un texte aux accents de manifeste, véritable appel à l’unité dans la diversité. “Etre belge, c’est accepter de ne pas être belge à soi tout seul. C’est accepter qu’une partie de nous nous échappe. Etre belge, c’est reconnaître en nous notre part d’étranger.” On peut lire ce texte dans son intégralité sur courrierinternational.com et dans cinq autres langues à l’adresse suivante : to bel or not to bel
“La Belgique vouée à la mort ?” titrait il y a peu Le Soir de Bruxelles. Et d’ajouter : “Comment continuer à vivre ensemble ?” Ces titres empreints de perplexité témoignent de l’humeur apocalyptique qui saisit les intellectuels et les commentateurs du pays. Le caricaturiste Nicolas Vadot montre un radeau portant un drapeau belge déchiré qui est entraîné dans le tourbillon d’une chasse d’eau actionnée par un nationaliste flamand. Peur mortelle et associations fécales : la Belgique est, semble-t-il, au bord du gouffre, à un pas seulement de la scission en une partie wallonne et une partie flamande.

On a l’impression que les responsables politiques (encore) au pouvoir ont coulé le pays. On a du mal à comprendre que les représentants des deux grands groupes de population de ce petit pays situé au cœur de l’Europe, membre fondateur de l’Union européenne, se fassent une telle guerre à cause de leur langue. Beaucoup avaient espéré qu’après d’innombrables crises politiques et tentatives de réconciliation l’ancien Premier ministre Jean-Luc Dehaene serait parvenu à (pour ne pas dire aurait dû) mettre fin au conflit linguistique. Après tout, les Flamands et les francophones vivent depuis longtemps en toute autonomie et en bonne harmonie dans leurs communautés respectives. Ce n’est que là où ils se croisent, dans le Grand Bruxelles, qu’il y a des conflits.

Les Flamands, néerlandophones, n’apprécient pas que les Wallons et les Bruxellois, francophones, prennent leurs aises dans les villes flamandes, envoient leurs enfants dans leurs propres écoles, ne leur fassent pas apprendre le flamand et souhaitent en plus avoir leurs propres représentants politiques. Les francophones, en revanche, ont peur pour leurs privilèges linguistiques et demandent comme par réflexe que leurs droits soient reconnus par écrit. Les uns (les Flamands) font référence au droit du sol – quand on vit en territoire flamand, on doit s’adapter à la langue et au mode de vie flamands –, les autres (les francophones) se réfèrent aux droits civiques et à leur langue : les Wallons et les Bruxellois doivent pouvoir parler et voter librement en français.

Tout cela est parfaitement grotesque pour nombre d’Européens, mais, si l’on songe que ce conflit linguistique dure depuis cent quatre-vingts ans, son regain d’acuité ressemble davantage à une étincelle qu’à un incendie menaçant le pays. L’histoire de la Belgique est étroitement liée au conflit entre Flamands et francophones. La Flandre s’est toujours définie comme une nation par opposition à la France. Ce n’est pas pour rien que la rébellion contre la garnison française de Bruges en [mai] 1302, puis la bataille de Courtrai [en juillet de la même année] font partie des mythes fondateurs de la nation flamande. Après une première révolution, on assiste à la création des “Etats-Unis belges”, en 1790, mais cette tentative de confédération échoue du fait des luttes intestines qui opposent les insurgés aux troupes autrichiennes. Celles-ci reprennent la main. Ensuite le pays est dirigé tantôt par les Autrichiens, tantôt par les Français, tantôt par les Néerlandais, jusqu’à ce qu’une deuxième révolution, en 1830, proclame son indépendance.

L’origine de la discorde, c’est le français comme langue officielle

La Wallonie étant la partie riche du pays et l’élite bourgeoise parlant français, c’est cette langue qui est choisie comme langue officielle. C’est là que prend racine ce que le politologue belge Vincent de Coorebyter a qualifié de “malentendu originel de la Belgique”. C’est le choix du français qui est à l’origine de la discorde, et celle-ci s’est installée dès la fondation de l’Etat, contrairement à ce qui se passe en Suisse, où les quatre langues officielles sont également reconnues.

La domination du français devait bientôt se révéler fatale : pendant la Première Guerre mondiale, des officiers wallons commandent des soldats flamands qui ne comprennent pas les ordres donnés en français. Les Flamands sont de toute façon considérés comme de la chair à canon et crèvent comme des chiens, en masse, dans les tranchées. Cette humiliation fait que les autonomistes flamands gagnent bientôt de l’influence et explique également la sympathie que de nombreux Flamands éprouvent pour les occupants allemands pendant la Seconde Guerre mondiale.

Les premières lois linguistiques apparaissent dès 1930 : le roi est contraint d’autoriser le néerlandais comme langue principale à l’université de Gand, qui était jusqu’alors francophone. La séparation linguiste du pays est décidée en 1962. L’université de Louvain donne lieu à un conflit particulièrement violent : l’établissement est finalement divisé entre l’université Leuven, néerlandophone, et l’Université catholique de Louvain, un nouvel établissement francophone. A la fin des années 1960, la Vrije Universiteit Brussel naît elle aussi d’une scission de l’Université libre de Bruxelles.

L’éloignement croissant des deux communautés, qui connaît en 1993 une fin provisoire avec le passage d’un Etat unitaire vers un Etat fédéral composé de trois régions (Flandre, Bruxelles et Wallonie) et trois communautés (flamande, wallonne et germanophone), va de pair avec la confiance croissante des Flamands en eux-mêmes. Car ceux-ci ne sont plus les paysans simples et bigots que Jacques Brel chantait encore vers 1960 dans Les Flamandes. La Flandre a connu un beau développement économique et dépassé depuis longtemps la Wallonie et son industrie lourde, affaiblie en termes d’activité et de revenus. Ce qui explique aussi que les Flamands puissent se permettre de faire référence au droit du sol (flamand), alors que les Wallons s’accrochent à l’idéal d’un Etat francophone qui n’existe plus.

La situation n’est ni nouvelle ni surprenante ; la Belgique est en crise depuis sa naissance et cette crise se nourrit de blessures qui sont encore loin d’être cicatrisées, au contraire. Les nationalistes flamands se renforcent de plus en plus ; aujourd’hui, ce sont des mouvements séparatistes comme le Vlaams Belang (extrême droite) et la Nieuw-Vlaamse Alliantie (N-VA, nationalistes) qui dictent leur programme aux partis modérés. Et, s’il n’y avait pas eu Bruxelles, le pays se serait peut-être déjà scindé. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, sans Bruxelles, il n’y aurait pas de conflit, mais il n’y aurait pas non plus de raison de vivre ensemble. La capitale est la seule région bilingue du pays ; c’est elle qui cause la discorde, mais elle constitue en même temps la charnière entre les deux régions inégales. Bruxelles est de plus le siège de l’Union européenne, le symbole de l’Europe unie. Outre la question pratique de savoir si, en cas de scission, la Flandre et la Wallonie seraient chacune membre de l’UE et pourraient avoir droit à un commissaire, que serait une Union européenne qui aurait une “capitale” divisée ?

Bien sûr qu’ils vont encore se réconcilier, les Flamands et les Wallons ! Ils en ont l’habitude. S’en sortir vaille que vaille, c’est un principe important sinon fondamental de ce petit pays. Les partis ne souhaitent plus gouverner en­semble ? Eh bien, ils vont essayer une autre coalition [après les élections du 13 juin] ! La Belgique survivra pendant un bon moment encore – et continuera de se quereller.
Etre belge
Sous le titre “Qu’est-ce qu’être belge”, quatre jeunes citoyens de ce pays, issus des trois communautés (francophone, néerlandophone et germanique), cosignent dans Le Soir et De Morgen un texte aux accents de manifeste, véritable appel à l’unité dans la diversité. “Etre belge, c’est accepter de ne pas être belge à soi tout seul. C’est accepter qu’une partie de nous nous échappe. Etre belge, c’est reconnaître en nous notre part d’étranger.” On peut lire ce texte dans son intégralité sur courrierinternational.com et dans cinq autres langues à l’adresse suivante : to bel or not to bel

ΒΕΛΓΙΚΕΣ ΕΚΤΑΚΤΕΣ ΕΚΛΟΓΕΣ, 13/06/2010, «Μια διάσπαση της χώρας είναι αδύνατη»
Αυτό εξηγεί ο Mark Eyskens, παλαιός Βέλγος πρωθυπουργός. Η Φλάνδρα θα μπορούσε – στο χειρότερο- να αποσχιστεί, με δικά της ρίσκα και κινδύνους.
10.06.2010|William Bourton|Le Soir
Ποιες μπορούν να είναι οι συνέπειες μιας εκλογικής νίκης των διασπαστικών παρατάξεων (Nieuw-Vlaamse Alliantie (Ν- VA] ή/και Vlaams Belang) κατά τη γνώμη σας;Αυτό θα είχε καταρχήν συνέπειες στο διεθνές επίπεδο, στο χρηματοδοτικό δάνειο του Βελγίου. Όπως μόλις το είδαμε στην Ελλάδα, η Ευρώπη, δυστυχώς, είναι θύμα των οίκων αξιολόγησης  πιστοληπτικής ικανότητας, γενικά αμερικάνικοι. Διακινδυνεύουμε να δούμε το βαθμό μας να μειωθεί από το Α ή το Α + που είναι σήμερα στο Α -, Β +, Β -… Συνέπεια: η τιμή των κρατικών ομολόγων θα πέσουν στις αγορές όπου διαπραγματεύονται. Επομένως, οι τόκοι θα αυξηθούν. Και μια αύξηση των τόκων είναι προφανώς καταστροφή για τον προϋπολογισμό του Βελγίου, μια καταστροφή για τις επενδύσεις, και επομένως μια καταστροφή για το οικονομικό μέλλον της χώρας. Και συνεπώς για τη Φλάνδρα, προφανώς!

Την διάσπαση του Βελγίου: την εννοούν πράγματι στη Φλάνδρα;
Ναι, μιλάνε για αυτό, και θα συνεχίζουν να μιλάνε ακόμα περισσότερο αν οι γαλλόφωνοι συνεχίζουν να λένε όχι σε κάθε εκσυγχρονισμό του Κράτους… αλλά καταφέρομαι κατά της έκφρασης  splitsing van België” («διάσπαση του Βελγίου»), όπως μιλούσαμε παλαιά  για τη διάσπαση του πανεπιστήμιου του Louvain. Αυτοί που χρησιμοποιούν αυτή την έκφραση δεν ξέρουν για τι μιλάνε. Η διάσπαση του Βελγίου είναι αδύνατη, για τον απλό λόγο ότι θα έπρεπε να τροποποιηθεί το Σύνταγμα και ότι οι γαλλόφωνοι και οι κάτοικοι των Βρυξελλών ποτέ δεν θα το δεχτούν! ΟΙ γαλλόφωνοι θα πουν στους Φλαμανδούς: «Εάν θέλετε να φύγετε, μπορείτε να το κάνετε», αλλά θα πρόκειται  τότε για απόσχιση,  για μια μονομερή αποχώρηση, μια μονομερή χειρονομία του κοινοβουλίου ή της Φλαμανδικής κυβέρνησης. Διαφέρει πολύ από μια διάσπαση.

Ποιές θα ήταν οι συνέπιες μιας τέτοιας απόσχισης;
Για τη Βαλλονία (Wallonie), θα ήταν η διακοπή της αλληλεγγύης Βορρά-Νότου. Η χρηματοδότηση της κοινωνικής ασφάλειας στη Βαλλονία θα έπαιρνε ένα σοβαρό χτύπημα. Σχετικά με τις Βρυξέλλες, το καθεστώς των ως πρωτεύουσα της Ευρώπης θα απειλούταν σοβαρά. Τα είκοσι επτά κράτη δεν είναι καθόλου οπαδοί το να έχουν για την πρωτεύουσα τους μια πόλη που αμφιταλαντεύεται μεταξύ δύο εικονικά ανεξάρτητων Κρατιδίων… Αλλά αυτό που υποτιμούν στη Φλάνδρα είναι ότι, σε περίπτωση της διάσπασης, η Βαλλονία και οι Βρυξέλλες θα συνεχίσουν να αποτελούν το Βέλγιο - ένα «μικρό Βέλγιο» - στο διεθνές πεδίο: και αυτό το κράτος θα παραμένει μέλος της Ευρωπαϊκής Ένωσης (ΕΕ), των ηνωμένων εθνών, κ.λπ.  Γίνοντας μια Δημοκρατία, η Φλάνδρα θα πρέπει να αναγνωριστεί διεθνώς, καταρχήν στην ΕΕ, σαν ανεξάρτητο μέλος. Τέτοια πράγματα  αποφασίζονται στο Ευρωπαϊκό Συμβούλιο, όπου η αποδοχή νέου μέλους απαιτεί την ομοφωνία. Οι ευρωπαϊκές χώρες στις οποίες υπάρχουν αποσχιστικές βλέψεις στη επικράτεια τους - η Ισπανία με τη βασκική χώρα, την Αγγλία με Σκότια, η Ιταλία με το Βορρά, κ.λπ. - θα κοιτάζουν προφανώς την ανεξαρτησία της Φλάνδρας με εξαιρετικά αποδοκιμαστικό μάτι.
Θα ήταν επομένως μια πραγματική περιπέτεια. Η ανεξαρτησία της Φλάνδρας διακινδυνεύει να μετατρέψει την Φλάνδρα σ’ ένα είδος Κόσσοβο - με την διαφορά ότι στο Βέλγιο ποτέ δεν ρέει αίμα. Αλλά σάλιο τρέχει όλο και περισσότερο…

Μεταφράστηκε από τα γαλλικά από C.H. για το Ινφογνώμων Πολιτικά.