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Τρίτη 11 Ιανουαρίου 2011

Des retraités grecs continuaient à toucher leur pension bien après leur mort
28.08.10
 Comme au Japon, qui recherche des centenaires introuvables, le troisième âge grec est peut-être moins vivace que les statistiques administratives pouvaient le laisser penser. Le ministère de la protection sociale vient ainsi de révéler que 300 du demi-millier de centenaires percevant des pensions de retraites étaient depuis longtemps enterrés.
Sans toujours que la cupidité des familles soit en cause, la négligence et l'absence de mise à jour des registres suffisant parfois à gonfler des comptes bancaires sans bénéficiaires. En revanche, en matière d'invalidité, les autorités s'estiment bel et bien grugées, chiffrant à quelque 100 millions d'euros par an le coût des faux handicaps. Le ministère ne fait que lever un secret de polichinelle de plus, alors que la Grèce est désormais contrainte à la vertu pour éviter la banqueroute.
Dans un pays qui a inventé le mot « apocalypse » pour désigner à la fois la catastrophe finale et la révélation, l'heure est de fait à la fin de l'omerta sur les mille et une combines qui ont contribué à vider les caisses de l'Etat. Le ministère des finances a fait le premier pas en reconnaissant ne pas savoir exactement combien de fonctionnaires le pays entretenait, ni à quel prix, dans l'attente d'un recensement en cours et de la création d'un service de paie unique. Dans la foulée, découvrant enfin les vertus du croisement des données, il a commencé à établir des listes de pontes médicaux affichant des revenus non imposables, ou à recenser, via une surveillance satellitaire, les piscines non déclarées.
Corruption « systémique »
N'importe quel Grec était depuis longtemps avisé de l'écart entre la réalité et la statistique, mais une corruption qualifiée de « systémique » par le premier ministre, Georges Papandréou, et le clientélisme allant de pair imposaient l'opacité. « Le gouvernement lutte au jour le jour pour limiter l'énorme gabegie de l'argent des citoyens, résultant des pathogénies de l'administration », a encore proclamé jeudi le porte-parole du gouvernement, Georges Pétalotis, se prévalant notamment de l'informatisation en cours du traitement des ordonnances médicales par les caisses d'assurance-maladie. L'exercice a récemment permis de coincer des praticiens prescrivant des traitements antistérilité à des octogénaires. Vache à lait notoire, le secteur de la santé est désormais dans le collimateur des créanciers du pays, argentiers européens et du FMI.
Il y a peu, selon l'Inspection générale de l'administration publique, le nombre de scanners dont disposaient les hôpitaux nationaux était une inconnue. Engagé dans un bras de fer avec les fournisseurs de matériel médical, impayés depuis des années, le ministère de la santé avoue désormais que les surfacturations étaient la règle. Echappant en pratique à tout contrôle, les finances des collectivités locales constituent un autre trou noir, que le gouvernement tente de limiter par une réforme réduisant le nombre des instances régionales. Mais, nécessité faisant loi, de nouvelles ficelles pourraient bien déjà être inventées pour y faire face.
Catherine Georgoutsos (Athènes, correspondance)

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