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Τρίτη 11 Ιανουαρίου 2011

La Grèce est désormais le bon élève de la classe européenne
12.07.10
De mémoire récente, aucun autre gouvernement européen n'a tenté ce qu'ils sont en train de faire simultanément : réduire les dépenses publiques, combattre la fraude fiscale, transformer l'appareil d'Etat et réformer l'économie en profondeur, tout en réduisant le déficit budgétaire massivement - une baisse équivalant à 5 % du PIB en l'espace d'un an. On est en Grèce, berceau de la crise de la dette qui frappe l'Europe depuis plus de six mois.
Un rapport publié la semaine dernière par les services de la Commission européenne confirme qu'il y a bien à Athènes un gouvernement fort et déterminé qui prend au sérieux les problèmes du pays, et qui a commencé de montrer qu'il respecte ses promesses. Le pays est loin d'être sorti d'affaire, mais à l'évidence il est gouverné par une équipe qui dit ce qu'elle fait, et qui fait ce qu'elle dit.
Courage de dire la vérité
Tout n'est pas facile pour le gouvernement de Georges Papandréou, le premier ministre, qui a eu le courage de dire d'abord la vérité sur la profondeur des problèmes de son pays, de voir ensuite qu'il n'y aurait pas de solution facile pour les surmonter. Les syndicats grecs appelaient ainsi la semaine dernière à une journée de grève générale - la sixième cette année - la veille du jour où le Parlement votait une loi augmentant l'âge de la retraite, diminuant le montant des pensions et salaires garantis, et réformant le droit du travail pour faciliter embauches et licenciements.
Comme l'indique le rapport de la Commission européenne, il reste des zones à problèmes, notamment l'inflation, la collecte de l'impôt et la réforme de l'appareil statistique. Ce n'est pas surprenant, compte tenu de l'ampleur de la tâche. Le moins qu'on puisse dire est que d'autres gouvernements de l'Union, que les marchés contraignent à la responsabilité budgétaire, ne font pas preuve du même esprit de décision.
Même si la Grèce met en oeuvre jusque dans ses derniers détails son plan de redressement économique, il lui sera peut-être difficile d'éviter une restructuration de sa dette publique, qui devrait atteindre près de 150 % du PIB en 2016. Il en coûte toujours au pays 8 % de plus qu'à l'Allemagne pour s'endetter à dix ans, ce qui montre le scepticisme persistant des marchés. On comprend que les dirigeants de la zone euro n'aient pas envie d'évoquer publiquement cette perspective, compte tenu des incertitudes. Mais si la restructuration devient inévitable dans quelques années, l'autorité acquise par M. Papandréou pendant ces années noires renforcera sérieusement sa crédibilité vis-à-vis de ses créanciers.

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