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Τρίτη 11 Ιανουαρίου 2011

La Grèce est désormais le bon élève de la classe européenne
12.07.10
De mémoire récente, aucun autre gouvernement européen n'a tenté ce qu'ils sont en train de faire simultanément : réduire les dépenses publiques, combattre la fraude fiscale, transformer l'appareil d'Etat et réformer l'économie en profondeur, tout en réduisant le déficit budgétaire massivement - une baisse équivalant à 5 % du PIB en l'espace d'un an. On est en Grèce, berceau de la crise de la dette qui frappe l'Europe depuis plus de six mois.
Un rapport publié la semaine dernière par les services de la Commission européenne confirme qu'il y a bien à Athènes un gouvernement fort et déterminé qui prend au sérieux les problèmes du pays, et qui a commencé de montrer qu'il respecte ses promesses. Le pays est loin d'être sorti d'affaire, mais à l'évidence il est gouverné par une équipe qui dit ce qu'elle fait, et qui fait ce qu'elle dit.
Courage de dire la vérité
Tout n'est pas facile pour le gouvernement de Georges Papandréou, le premier ministre, qui a eu le courage de dire d'abord la vérité sur la profondeur des problèmes de son pays, de voir ensuite qu'il n'y aurait pas de solution facile pour les surmonter. Les syndicats grecs appelaient ainsi la semaine dernière à une journée de grève générale - la sixième cette année - la veille du jour où le Parlement votait une loi augmentant l'âge de la retraite, diminuant le montant des pensions et salaires garantis, et réformant le droit du travail pour faciliter embauches et licenciements.
Comme l'indique le rapport de la Commission européenne, il reste des zones à problèmes, notamment l'inflation, la collecte de l'impôt et la réforme de l'appareil statistique. Ce n'est pas surprenant, compte tenu de l'ampleur de la tâche. Le moins qu'on puisse dire est que d'autres gouvernements de l'Union, que les marchés contraignent à la responsabilité budgétaire, ne font pas preuve du même esprit de décision.
Même si la Grèce met en oeuvre jusque dans ses derniers détails son plan de redressement économique, il lui sera peut-être difficile d'éviter une restructuration de sa dette publique, qui devrait atteindre près de 150 % du PIB en 2016. Il en coûte toujours au pays 8 % de plus qu'à l'Allemagne pour s'endetter à dix ans, ce qui montre le scepticisme persistant des marchés. On comprend que les dirigeants de la zone euro n'aient pas envie d'évoquer publiquement cette perspective, compte tenu des incertitudes. Mais si la restructuration devient inévitable dans quelques années, l'autorité acquise par M. Papandréou pendant ces années noires renforcera sérieusement sa crédibilité vis-à-vis de ses créanciers.

Δευτέρα 10 Ιανουαρίου 2011

Le second exode des Albanais de Grèce
Ils avaient fui la misère en s’installant en Grèce. Aujourd’hui, ils font le chemin inverse.
22.07.2010|Ben Andoni|Mapo
Ils rentrent chez eux. Pour une bonne raison : une crise économique que les autorités grecques ne peuvent plus juguler. Les protestations massives, puis les grèves générales ont fini de les convaincre.

Ksero M., 45 ans, est rentré en Albanie dès le mois de février. Son épouse hésitait, leur fils étant scolarisé et bien intégré dans ce pays d’accueil. Et puis restait l’espoir de voir les choses changer. Mais la situation n’a cessé de se dégrader et Ksero a tranché : tout le monde rentre à la maison. A son grand étonnement, son fils, adolescent, l’a soutenu dans cette décision. De retour chez eux, Ksero a créé une petite ­entreprise de vente de matériaux de construction à Tirana. C’est sa femme, comptable, qui s’occupe de la partie admi­nistrative, essayant de se réadapter aux us et coutumes locales. La Grèce “ne fait plus partie de notre avenir”, affirme Ksero, diplômé en histoire de l’art que rien ne prédisposait à travailler dans le bâtiment. Mais la vie et surtout l’émigration en ont décidé autrement. Partis en Grèce en 2000, ces deux intellectuels ont travaillé, comme bon nombre de leurs concitoyens, comme maçons ou agents d’entretien. Parce que cela payait bien : à eux deux, ils pouvaient assurer jusqu’à 2 000 euros par mois. Une petite fortune pour des Albanais. Mais tout cela est fini. “Nous sommes partis avant que la situation ne dégénère complètement, et nous avons eu raison, poursuit Ksero. Ton pays reste ton pays ; à part ceux qui se sont embourbés dans des crédits inutiles, tous les Albanais de Grèce que je connais songent à rentrer”, affirme-t-il.

Raimond D., 48 ans, avait émigré en Grèce en 1995 et trouvé un emploi de chauffeur routier qui lui assurait un bon revenu. Jusqu’à ce qu’un accident le ramène à son ancienne profession, garagiste. Tout allait bien là aussi, sa femme travaillait comme dame de compagnie pour une personne âgée qui vivait seule et qui, d’une grande générosité, la logeait gratuitement avec ses trois enfants, tous scolarisés dans des écoles grecques. Mais, à sa mort, la femme de Raimond n’a plus trouvé que des petits boulots. Le salaire de Raimond ne suffisait plus à couvrir les besoins de la famille. D’autant plus qu’à la faveur de la crise économique son patron a décidé de réduire le rythme de travail et songe même à fermer son atelier. Raimond et son épouse ont alors décidé de retourner à Fier (dans le sud de l’Albanie), leur ville natale, où ils envisagent d’ouvrir un garage “à l’européenne”. Nous rencontrons Raimond, venu en prospecteur, alors que ses en­fants et son épouse sont encore en Grèce afin de préparer cette seconde émigration. “J’ai fini par suffoquer en Grèce, j’espère ouvrir mon entreprise ici et être mon propre patron”, dit-il. L’un de ses collègues tempère son optimisme : “Tu as fui la crise grecque, OK. Mais ici il faut survivre”, lui rappelle-t-il. Raimond en est bien conscient.

Ils sont nombreux, ces Albanais qui ont franchi le pas ou envisagent sérieusement de revenir dans leur patrie. Pour d’autres, la question ne se pose pas, soit parce qu’ils sont intégrés et ont réussi à s’assurer une très bonne situation, soit parce qu’ils sont tenus par des crédits à rembourser. Parmi ceux qui sont revenus, très peu pensent repartir en Grèce un jour. Les mesures d’austérité prises par le gouvernement grec, les débats houleux au sein du Parlement et, plus généralement, l’atmosphère de radicalisation et d’intolérance dans la société ont confirmé leur sentiment que la Grèce n’est plus le pays de cocagne dont ils avaient rêvé.

Les émigrants qui nous ont confié leur témoignage se rejoignent sur un point : ils veulent désormais se consacrer à leur nouvelle vie en Albanie et ont refermé le chapitre grec de leur vie, du moins pour le moment. L’Union européenne et le Fonds monétaire international ont accepté de sauver financièrement la Grèce. Le plan anticrise prévoit une réduction des dépenses de 30 milliards d’euros et une baisse des salaires et des aides sociales, ainsi qu’une augmentation de la TVA pour certains produits du quotidien. Les Albanais qui ont préféré quitter la Grèce ne sont pas dupes. Ils savent que la situation en Albanie n’est pas forcément plus mirobolante. “Nous passons de Charybde en Scylla”, ironise Ksero. Mais, au moins, ils sont chez eux.

Κυριακή 9 Ιανουαρίου 2011

Αποκρατικοποίηση των μεταφορών στην Ελλάδα: οι γαλλικές επιχειρήσεις μεταξύ μικρών βημάτων και μεγάλων ελιγμών.

3.7.2010 Jean-Michel Normand LE MONDE
Η Αθήνα πρέπει να παραχωρήσει τα 49% της  υπερχρεωμένης δημόσιας σιδηροδρομικής εταιρείας ΤΡΑΙΝΟΣΕ, αλλά, προς το παρόν, ούτε οι διαδικασίες ούτε το χρονοδιάγραμμα έχουν καθοριστεί.
Οικονομικά αιμορραγουσα, η Ελλάδα δεν αποτελεί μια χαμένη υπόθεση για τις γαλλικές επιχειρήσεις των δημόσιων μεταφορών. Σ’ αυτό το τομέα όπου συγκεντρώνεται το ουσιαστικό μέρος των αποκρατικοποιήσεων (1 δισεκατομμύριο ευρώ το χρόνο μεταξύ 2011 και 2013) που προγραμματίζονται με τους όρους της Ευρωπαϊκής Ένωσης και του ΔΝΤ στα πλαίσια της βοήθειας των 110 δισεκατομμυρίων ευρώ, οι μεγάλοι ελιγμοί έχουν αρχίσει.
Το πιστοποιεί η επίσκεψη στην Αθήνα τη Πέμπτη 1η Ιουλίου, του Dominique Bussereau, συνοδευόμενος από μια ισχυρή αντιπροσωπεία. Ο αρμόδιος υφυπουργός για τις μεταφορές υπέγραψε με τον Δημήτρη  Ρέππα, ο Έλληνας υπουργός  υποδομών, μεταφορών και δικτύων, μια «στρατηγική συνεργασία στον τομέα των σιδηροδρομικών μεταφορών» που – υποστηρίζει η γαλλική πλευρά- θα μπορούσε να μην είναι αμελητέα λαμβάνοντας υπόψη την προγραμματιζόμενη εκχώρηση του 49% του κεφαλαίου της ΤΡΑΙΝΟΣΕ, η δημόσια σιδηροδρομική εταιρεία που επιβαρύνεται με ένα συσσωρεμένο χρέος 10 δισεκατομμυρίων ευρώ. «Κοιτάζω ψυχρά την πραγματικότητα: εάν η Γαλλία δεν κινητοποιείται, άλλοι, και όχι μόνο Ευρωπαίοι, θα το κάνουν στη θέση της», υποστηρίζει ο κ. Bussereau, ο οποίος θεωρεί ότι, εφεξής, «είναι η σειρά των επιχειρήσεων να απαντήσουν».
Προς το παρόν, αυτές δεν έχουν άλλη επιλογή από το να ασκήσουν την πολιτική των μικρών βημάτων. Την Πέμπτη, ο κ. Ρέππας εγκωμίασε τη «συνεργασία της εξαίρεσης» με τη Γαλλία, αλλά δεν καθόρισε τις διαδικασίες και το χρονοδιάγραμμα του ανοίγματος του κεφαλαίου της ΤΡΑΙΝΟΣΕ. Ο Hervé Le Caignec, υποδιευθυντής  του διεθνούς τμήματος της SNCF (Γαλλικοί  Σιδηρόδρομοι), δηλώνει ότι είναι έτοιμος «να επανοικοδομήσει  γρήγορα ένα αποδοτικό και, προπαντός, κερδοφόρο σιδηροδρομικό σύστημα» αλλά δεν γνωρίζει εάν αναμένεται από την επιχείρησή του «απλές συμβάσεις τεχνικής υποστήριξης ή μια συμμετοχή στο κεφάλαιο».
Πεπεισμένος ότι «οι Έλληνες έχουν μια αληθινή δίψα για αλλαγή», ο Γκίκας Χαρδούβελης, προϊστάμενος οικονομολόγος στην Eurobank, παρατηρεί ότι οι αποκρατικοποιήσεις οι οποίες αναγκάστηκε να δεχτεί η σοσιαλιστική κυβέρνηση που εκλέχτηκε τον Οκτώβριο του 2009  «δεν εμφανίζονται ακόμη στην ημερήσια διάταξη του Δημόσιου». Κατά του ιδίου, «θα πρέπει εντούτοις να εφευρεθούν ευφυή μέσα ώστε οι ιδιωτικές επενδύσεις να πάρουν τη σκυτάλη από μια αποτυχούσα δημόσια διοίκηση». Την Πέμπτη στην Αθήνα, οι οδηγοί των λεωφορείων απεργούσαν: δεν τους είχε καταβληθεί ο μισθός του Ιουνίου.
Για την ώρα, τα προγράμματα που κινητοποιούν τις γαλλικές επιχειρήσεις σχεδιαζονται με διακεκομμένη γραμμή. Καμία ακριβής προθεσμία δεν έχει δοθεί για το μέλλον της γραμμής υψηλης ταχύτητας μεταξύ  Αθήνας και Θεσσαλονίκης βασισμένη στην τεχνολογία των εκκρεμοειδών τρένων της Alstom, που θα επέτρεπε την διατήρηση της υπάρχουσας γραμμής.
Η ίδια ασάφεια υφίσταται για την επέκταση των δύο γραμμών του μετρό της Αθήνας ή για την κατασκευή ενός νέου αερολιμένα στη περιοχή του Ηρακλείου  στη Κρήτη. «Οι αρμόδιοι πολιτικοί βρίσκονται στην ομίχλη και ομολογώ ότι δεν είμαι πολύ ζεστός για αυτά τα μεγάλα προγράμματα που εξάλλου δεν θα επιτρέπουν μεγάλο περιθώριο κέρδους», δηλώνει ο  αντιπρόσωπος ενός γραφείου μελετών. Αντίθετα, η Pascale Grasset, αντιπρόεδρος διαφημίσεων και πωλήσεων της Alstom που ήρθε να ετοιμάσει μια προσφορά για παραγγελία δεκαοχτώ οχημάτων τραμ για την οποία δεν προκηρύχτηκε ακόμα ο διαγωνισμός,  είναι αισιόδοξη. Δηλώνει: «Τα επαγγέλματά μας κινούνται σε αργούς ρυθμούς. Πρέπει κανείς να σκεφτεί το μεθαύριο, ήτοι με ορίζοντα τριών ή πέντε ετών », λέει.
Η επιφύλαξη της Αθήνας, εντούτοις, περιέχει ίσως τακτικούς ελιγμούς. Ενώ η κυβέρνηση καθυστέρησε την απελευθέρωση των στοιχημάτων on line πεπεισμένη ότι οι προσφορές θα ανεβούν και άλλο, οι αρχές δεν χάνουν ευκαιρία να διαφημίζουν το ενδιαφέρον των ξένων επενδυτών.
Οι τελευταίες εβδομάδες, επίσημες αντιπροσωπείες από τη Λιβύη, το Κατάρ και τη Τουρκία ήρθαν διαδοχικά στην ελληνική πρωτεύουσα. Ήρθαν δύο από τη Κίνα, μάλιστα, να προαγάγουν την εταιρεία Cosco. Ο γίγαντας των μεταφορών αυτός, που ήδη έχει βάλει πόδι στο λιμάνι του Πειραιά, γνωστοποίησε ότι ενδιαφέρεται και αυτός για την αποκρατικοποίηση των σιδηροδρόμων.
Μετάφραση από τα γαλλικά από C.H. για το Ινφογνώμων Πολιτικά.


Privatisation des transports en Grèce : les entreprises françaises entre petits pas et grandes manœuvres
Article paru dans l'édition du 03.07.10

Athènes doit céder 49 % de la compagnie ferroviaire publique Trainose, lourdement endettée, mais, pour l'instant, ni les modalités ni le calendrier n'ont été précisés
Financièrement exsangue, la Grèce est loin de constituer une cause perdue pour les entreprises françaises de transport public. Dans ce secteur où se concentre l'essentiel des privatisations (1 milliard d'euros par an entre 2011 et 2013) programmées à la demande de l'Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre d'une aide de 110 milliards d'euros, les grandes manœuvres ont commencé.
En témoigne la visite, jeudi 1er juillet, à Athènes de Dominique Bussereau, accompagné d'une forte délégation. Le secrétaire d'Etat aux transports a signé avec Dimitrios Reppas, le ministre grec des infrastructures, des transports et des réseaux, un « partenariat stratégique dans le domaine des transports ferroviaires », qui, assure-t-on côté français, pourrait ne pas être anodin compte tenu de la cession programmée de 49 % du capital de Trainose, la compagnie ferroviaire publique lestée par un endettement cumulé de 10 milliards d'euros. « Je regarde froidement la réalité : si la France ne se mobilise pas, d'autres et pas seulement des Européens, l e feront à sa place », argumente M. Bussereau, qui considère que, désormais, « c'est aux entreprises de répondre ».
Pour l'instant, celles-ci n'ont d'autre choix que de pratiquer la politique des petits pas. Jeudi, M. Reppas a vanté la « collaboration d'exception » avec la France, mais il n'a pas précisé les modalités et le calendrier de l'ouverture du capital de Trainose. Hervé Le Caignec, directeur adjoint du département international de la SNCF, se dit « prêt à reconstruire rapidement un système ferroviaire performant et, surtout, rentable » mais ignore si l'on attend de son entreprise « de simples contrats d'assistance technique ou une entrée dans le capital ».
Convaincu que « les Grecs ont une vraie soif de changement », Gikas Hardouvelis, économiste en chef à l'Eurobank, observe que les privatisations dont le gouvernement socialiste élu en octobre 2009 a dû accepter le principe « ne figurent pas encore dans l'agenda des pouvoirs publics ». Selon lui, « il faudra pourtant inventer des moyens intelligents pour que l'investissement privé prenne la relève d'une dépense publique défaillante ». Jeudi, à Athènes, les conducteurs de bus étaient en grève : leur salaire de juin n'avait pas été versé.
A l'heure actuelle, les projets qui mobilisent les entreprises françaises s'inscrivent en pointillé. Aucune échéance précise n'a été avancée pour l'avenir de la ligne à grande vitesse entre Athènes et Thessalonique basée sur la technologie des trains pendulaires d'Alstom, ce qui permettrait de conserver la voie actuelle.
Idem pour le prolongement de deux lignes de métro à Athènes ou la réalisation d'un nouvel aéroport près d'Héraklion, en Crète. « Les responsables politiques sont dans le brouillard et j'avoue ne pas être très proactif sur ces grands projets qui, en outre, ne permettront pas de dégager beaucoup de marge », reconnaît le représentant d'un bureau d'études. Au contraire, Pascale Grasset, vice-présidente marketing et ventes d'Alstom venue pour préparer une commande de dix-huit tramways dont l'appel d'offres n'a pas encore été lancé, veut y croire. « Nos métiers s'inscrivent sur des rythmes lents ; il faut penser à après-demain, c'est-à-dire dans trois ou cinq ans », dit-elle.
La prudence d'Athènes, cependant, n'est peut-être pas exempte de considérations tactiques. Alors que la libéralisation des paris en ligne a été retardée par le gouvernement, persuadé que les enchères vont encore monter, les autorités ne perdent aucune occasion de mettre en exergue l'intérêt dont témoignent les investisseurs étrangers.
Ces dernières semaines, des délégations officielles venant de Libye, du Qatar ou de Turquie se sont succédé dans la capitale grecque. Il en est même venu deux de Chine, pour promouvoir la société Cosco. Ce géant des transports qui a pris pied sur le port du Pirée a fait savoir tout l'intérêt qu'il portait, lui aussi, à la privatisation des chemins de fer.
Jean-Michel Normand

Jean Ziegler : « Η ΕΕ παίζει το παιγνίδι του ΔΝΤ και των πολυεθνικών»
Ο κοινωνιολόγος και στέλεχος του ΟΓΕ, που υπέγραψε την διαμαρτυρία της  lHumanité, μόλις επανέκδωσε το τελευταίο βιβλίο του, «το μίσος της Δύσης», σε επίκαιρη έκδοση. 
Γενεύη,  ανταπόκριση 20.06.2010
Ποια είναι η αντίληψη σας της ελληνικής κρίσης και των αναπτύξεων της;
Jean Ziegler: Το δεξιό καθεστώς του Καραμανλή που προηγήθηκε της τωρινής κυβέρνησης του Πασόκ (σοσιαλιστική) ήταν ένα σύστημα συστηματικής λεηλασίας των πόρων της χώρας. Όπως στις Δημοκρατίες της Μπανανιάς,  είδαμε ιδιωτικοποιήσεις των πόρων της Ελλάδας σε μεγάλη κλίμακα συνοδευμένη με πολύ μεγάλη φοροδιαφυγή. Έγκυρες ελβετικές τραπεζικές πηγές εκτιμούν ότι μόνο σε ελβετικές τράπεζες, βρίσκονται πάνω από 36 Δις Ευρώ ελληνικά κεφάλαια που προέρχονται από αυτή τη φοροδιαφυγή. Επιπλέον, ορισμένοι από του μεγαλύτερους Έλληνες εφοπλιστές μετέφεραν την έδρα τους στο εξωτερικό – αρχής γενομένης από τον σημαντικότερο ανάμεσα τους, τον Λάτση, που εδρεύει στο Versoix κοντά στη Γενεύη.     
Το σκάνδαλο, στην άφιξη, είναι  ότι ανήκει πλέον  στον ελληνικό λαό και στους εργαζόμενους του να πληρώσουν βαριά για την σχεδόν-χρεωκοπία του Κράτους, ενώ οι κυβερνώντες τάξεις  φυγάδεψαν  το κυριότερο μέρος των περιουσίων τους.  Τα χρέη του Κράτους ισούνται σήμερα με 112% του ελληνικού ΕΑΠ (Εθνικό Ακαθάριστο Προϊόν).
Τι πιστεύετε για το ρόλο της Ευρωπαϊκής Ένωσης (ΕΕ) σ’ αυτή  τη κρίση;
Jean Ziegler: Υπάρχει εκεί ένα δεύτερο αληθινό σκάνδαλο. Με τα χρήματα των ευρωπαίων φορολογούμενους (των 15 χώρες του Ευρώ και των Ελβετών), επιβάλλονται  αυστηροί όροι στον ελληνικό πληθυσμό. Στο όνομα της διάσωσης της χώρας,  της οποίας οι πόροι λεηλατήθηκαν από την δεξιά κυβέρνηση, τους επιβάλουν σημαντικές κοινωνικές οπισθοδρομήσεις (πάγωμα μισθών, μειώσεις των κοινωνικών παροχών και του αριθμού των δημόσιων υπαλλήλων…) και  νέες ιδιωτικοποιήσεις – πράττοντας έτσι, βοηθούνται και οι βαριά δεσμευμένες μεγάλες ευρωπαϊκές τράπεζες. Στη πράξη, είναι η ευκαιρία για την Ευρώπη και τα χρηματοπιστωτικά  ιδρύματα της να  αποσυναρμολογήσει το Ελληνικό  κοινωνικό Κράτος ενώ το Πασόκ είχε έρθει στην εξουσία με ένα πρόγραμμα προαγωγής της κοινωνικής δικαιοσύνης.  
Ποια θα ήταν μια δικαιότερη λύση αυτής της κρίσης;
Jean Ziegler: Θα έπρεπε οι Ευρωπαίοι και η ΕΚΤ (Ευρωπαϊκή κεντρική Τράπεζα) να προκαταβάλουν στη Ελλάδα  κονδύλια με προνομιακά πολύ χαμηλά επιτόκια για να της επιτρέπει να τηρεί γρήγορα τις υποχρεώσεις της. Όμως η χώρα τέθηκε ενώπιο  του διλήμματος: η δανείζεστε στη – πολύ – υψηλή τιμή η δεχτείτε  το σχέδιο ΕΕ-ΔΝΤ και τους οικονομικούς περιορισμούς του. Η Ελλάδα αντιδρούσε να υποβληθεί  στους ανάξιους όρους της Ευρώπης και του ΔΝΤ και έλπιζε να μπορέσει να δανειστεί για λογαριασμό της στη διεθνή αγορά. Για να την εμποδίσει αρκέστηκε ένα από τους ιδιωτικούς οργανισμούς χρηματοοικονομικής σήμανσης, Standard and Poors, να μειώσει το βαθμό του για την φερεγγυότητα του Ελληνικού Κράτους… Από τότε, η χώρα δεν είχε πια πρόσβαση στη ελεύθερη αγορά κεφαλαίων παρά με απαγορευτικούς τόκους (κοντά στα 20%). Δεν είχε πια άλλη επιλογή  παρά να  παραδοθεί στους όρους του σχεδίου ΕΕ-ΔΝΤ.
Η ΕΕ έπαιξε λοιπόν το ρόλο που συνήθως  ανήκει στο ΔΝΤ και τους νεοφιλελεύθερους του…
Jean Ziegler: Τελείως. Με την Ελλάδα, η ΕΕ αναπαράγει πρακτικά  το ίδιο σχήμα των προγραμμάτων διαρθρωτικών  προσαρμογών που επιβάλει το ΔΝΤ σε φτωχές χώρες όπως το Μπουρκίνα-Φάσο η το Μπανγκλαντές. Περιληπτικά, πρόκειται να αποσυναρμολογηθεί το κοινωνικό Κράτος για να μεταβάλλεται η χώρα σε «ελκυστική για τις ξένες επενδύσεις». Πράττοντας έτσι, η ΕΕ και η ΕΚΤ παίζουν εντελώς το παιγνίδι του ΔΝΤ και των πολυεθνικών εταιρειών. Η ΕΕ απόδειξε για άλλη μια φορά ότι δεν είναι τίποτα άλλο από μια οντότητα στην υπηρεσία των ολιγαρχιών του χρηματοοικονομικού παγκοσμοποιήμενου κεφαλαίου.  
Συνέντευξη από την Ramine Abadie