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Τετάρτη 30 Αυγούστου 2017

Israël menace de bombarder le palais présidentiel de Bachar al-Assad


Israël menace de bombarder le palais présidentiel de Bachar al-Assad
Par Tyler Durden
Des informations supplémentaires ont émergé de la réunion du Premier ministre israélien Netanyahu avec le président Poutine la semaine dernière. Ils se sont rencontrés dans la station balnéaire de la mer Noire à Sotchi le 23 août pour discuter des développements récents en Syrie. Selon de nouveaux rapports troublant dans les médias arabes et israéliens, un ancien responsable israélien accompagnant Netanyahou lors du voyage a menacé d’assassiner le président syrien Assad en bombardant son palais à Damas, tout en ajoutant que Israël chercherait à faire dérailler l’accord de désescalade obtenu cet été à Astana au Kazakhstan et validé entre les États-Unis et la Russie.
Selon le Jerusalem Post :
Un haut responsable israélien a averti le gouvernement russe que si l’Iran continuait d’étendre son influence en Syrie, Israël bombarderait le palais du président syrien Bachar Assad à Damas, selon des rapports dans les médias arabes.
Israël a également averti que si des changements sérieux ne se produisaient pas dans la région, Israël veillerait à ce que l’accord de cessez-le-feu, conclu par les États-Unis et la Russie à Astana, au Kazakhstan, soit annulé.
Une source israélienne de haut niveau a déclaré au journal Al-Jadida qu’il n’y a eu aucune entente entre les Israéliens et les Russes. Cependant, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a précisé à Poutine que ses préoccupations doivent être prises en compte, sinon Israël sera obligé d’agir.
Ces avertissements ont été lancés la semaine dernière, lors de la rencontre entre Netanyahou et le président russe Vladimir Poutine.
Comme nous l’avons déjà noté à ce moment-là, les propos impudents que Netanyahou a adressés à Poutine sur cette escalade «préventive» en Syrie pour détruire ce que les responsables de la défense israéliens appellent communément le «pont terrestre iranien» (ou le «croissant Shiite» ), révèlent un désespoir grandissant, dans la mesure où même L’Occident semble maintenant ignorer les «lignes rouges» déclarées de manière répétitive par Netanyahou. Bien que les déclarations publiques de Netanyahou à Sotchi aient été assez provocantes – menaçant ouvertement l’escalade militaire directe en Syrie, si sa demande pour le retrait des forces iraniennes n’était pas satisfaite – la menace qui vient d’être révélée d’assassiner le chef d’Etat en exercice d’un pays souverain membre de l’ONU porte la guerre des mots à un tout autre niveau.
Le Premier ministre israélien a également partagé des renseignements avec Poutine qui prétend révéler des plans iraniens pour une présence à long terme en Syrie. Il semble que Netanyahu soit en train d’en faire son argumentation devant les médias mondiaux, avec la BBC et d’autres médias internationaux : « L’Iran est en train de construire des usines de missiles en Syrie et au Liban: Netanyahu » .
Le Jerusalem Post donne des précisions exactes sur les fonctionnaires qui ont accompagné Netanyahou en Russie:

Le Premier ministre, accompagné du chef du Mossad, Yossi Cohen, le nouveau président du Conseil de sécurité nationale, Meir Ben-Shabbat, et le ministre Likoud Ze’ev Elkin, qui a servi de traducteur, s’est envolé pour Sotchi sur la mer Noire pour la rencontre, pour revenir en Israël aussitôt après sa fin.
Nous avions expliqué en outre qu’Israël était depuis longtemps en guerre ouverte contre la Syrie, bien que les fonctionnaires israéliens et les médias internationaux le reconnaissent rarement. En 2013, Israël a lancé une puissante attaque de missiles contre une installation de technologie de défense syrienne à Jamraya non loin de Damas. Et cependant, la plus éhontée a été l’attaque de 2016 ciblant l’aéroport international de Damas, qui a tué un célèbre commandant du Hezbollah. Dans un aveu significatif fait au début de ce mois-ci, le chef de la force aérienne israélienne a reconnu près d’une centaine d’attaques de Tsahal contre des convois en Syrie au cours des 5 dernières années.
Netanyahu lui-même a récemment été surpris par un micro resté branché à son insu qui se vantait qu’Israël avait frappé des cibles syriennes au moins « une douzaine de fois ». Et cela sans parler du soutien secret d’Israël aux groupes liés à Al-Qaïda dans le sud de la Syrie, qui impliquerait des transferts d’armes et le traitement des djihadistes blessés dans les hôpitaux israéliens, ce dernier aspect est largement connu grâce à une photo impliquant Netanyahu lui-même. Comme l’ancien directeur par intérim de la CIA, Michael Morell l’avait déclaré directement à la population israélienne, au sujet du «jeu dangereux» d’Israël en Syrie qui consiste à coucher avec Al-Qaïda pour lutter contre l’Iran chiite.
L’immeuble des bureaux présidentiel de Assad – New Shaab Palace – se trouve au-dessus du centre de Damas. Source de l’image: Flickr / Nawar-2012
Alors que, pendant des années, Israël a joué discrètement plus d’un «jeu à long terme» en Syrie en dehors des médias, en fournissant un soutien tacite aux terroristes d’al-Qaïda en Syrie le long de la frontière du Golan (dans les paroles de Netanyahou à Poutine : Israël préfère la «sphère sunnite» à «l’arrivée des chiites», ce qui reflète une vision troublante et répandue parmi les fonctionnaires israéliens selon laquelle l’EI est le «moindre mal»), ainsi qu’en bombardant presque régulièrement des cibles choisies, manifeste maintenant sa volonté accrue de dire haut et fort et sans réserve ses intentions au monde entier, ce qui est le résultat des nouvelles réalités qu’il semble ne pas être préparé à accepter.
Quelles sont les nouvelles réalités dans la région qui poussent les responsables israéliens à organiser de manière imprudente des fuites sur des menaces d’assassinat de Assad dans la presse arabe?
Tout d’abord, le gouvernement syrien et ses alliés, la Russie, l’Iran et le Hezbollah sont en train de gagner la guerre. Dans l’idée d’Israël, l’accord d’Astana signifie potentiellement que la présence iranienne sera désormais soutenue par la puissance aérienne russe. Il semble également que, dans le soutien des États-Unis de «zones de désescalades» dont la mise en œuvre implique nécessairement l’Iran, les États-Unis accordent une approbation tacite à la présence de troupes iraniennes en Syrie. C’est le pire cauchemar d’Israël: il a tellement investi pour faire chuter Assad afin de renverser ensuite ce qu’il prétend être «l’expansion iranienne et pro-chiite» dans la région.
Deuxièmement, les États-Unis ont globalement signalé à Israël : débrouillez-vous tout seul pour ce qui est de votre politique en Syrie. Trump a arrêté le programme de la CIA destiné à renverser Assad – un programme qui a bénéficié de l’aide des services de renseignements israéliens. D’autres leaders mondiaux comme Macron en France ont ajouté que Assad est là pour ainsi dire pour un certain temps.
Troisièmement, le Hezbollah vient de terminer l’éradication de l’EI sur la frontière libano-syrienne et il semble maintenant plus confiant que jamais. Israël s’est engagé pour l’insurrection sunnite contre Assad car cette insurrection menaçait aussi l’existence du Hezbollah, que les responsables de la défense israélienne considèrent comme l’ennemi le plus redoutable directement à la frontière israélienne. Lundi, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a déclaré le 28 août comme «Deuxième jour de la libération» du Liban dans un discours télévisé célébrant la victoire militaire du Liban sur l’EI dans le nord-est du pays. Comme nous l’avions signalé récemment, c’est un «secret de Polichinelle» que des conseillers des forces spéciales américaines se coordonnent indirectement avec le Hezbollah via l’armée libanaise, même si c’est politiquement sensible, car le Liban dépend fortement de l’aide militaire américaine.
Et enfin, Israël sent que l’opinion internationale se déplace rapidement maintenant que l’EI est en train de rapidement disparaitre. Il sait que l’opinion mondiale ne tolèrera pas une autre invasion du style irakien pour un changement de régime au Moyen-Orient. Et en plus, une telle perspective de changement de régime en Syrie est d’autant plus difficile que les moyens de défense aériens russes sont profondément enracinés. Israël se trouve maintenant isolé et l’émotion de Netanyahou découle de la prise de conscience de tout cela. Ses cris sont d’autant plus forts qu’ils viennent d’une position de faiblesse.
Aujourd’hui, la seule question qui subsiste est: sur l’infime possibilité qu’a Israël de créer une escalade militaire en Syrie, jusqu’où la Russie la laissera aller ?
Traduction : Avic – Réseau International


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Τρίτη 29 Αυγούστου 2017

Kurdes. Fayik Yagizay : « C’est maintenant que nous sommes les plus puissants »

Kurdes. Fayik Yagizay : « C’est maintenant que nous sommes les plus puissants »
ENTRETIEN RÉALISÉ PAR JEAN-JACQUES RÉGIBIER
HUMANITE.FR
Au moment où se profilent les questions d’après-guerre, le représentant du HDP ( Parti démocratique des peuples ) auprès des Institutions européennes, Fayik Yagizay, explique ce qui est en train de changer au Moyen-Orient, quels sont les enjeux géostratégiques des pays engagés dans le conflit, et quelle est la stratégie des Kurdes. Entretien.
Qu’est-ce qui a changé depuis le début de l’été dans la situation au Moyen-Orient, et en Turquie pour les Kurdes ?

Σάββατο 26 Αυγούστου 2017

Le démantèlement de l’Irak devrait avoir lieu le 25 septembre

Le démantèlement de l’Irak devrait avoir lieu le 25 septembre

RÉSEAU VOLTAIRE | 26 AOÛT 2017 

Conformément aux engagements du président de la région du Kurdistan irakien, un référendum sur l’indépendance d’un État dénommé « Kurdistan » se tiendra le lundi 25 septembre 2017.
Ce « Kurdistan » comprendrait à la fois l’actuelle région du Kurdistan irakien et les territoires annexés par celui-ci en concertation avec Daesh ; territoires dont il a largement expulsé les populations non-kurdes de manière à ce que les kurdes y détiennent aujourd’hui la majorité.

Παρασκευή 24 Μαρτίου 2017

KΑΣΤΕΛΛΟΡΙΖΟ, Το πιο μικρό Ελληνικό που αγάπησα

KΑΣΤΕΛΛΟΡΙΖΟ, Το πιο μικρό Ελληνικό που αγάπησα
Δήμητρα Στασινοπούλου
Να σ᾿ αγναντεύω, θάλασσα, να μη χορταίνω

ἀπ᾿το βουνὸ ψηλὰ
στρωτὴ και καταγάλανη και μέσα να πλουταίνω
ἀπ᾿τα μαλάματά σου τα πολλά.

Να ταξιδεύουν στον αγέρα τα νησάκια, οι κάβοι,
τ᾿ακρόγιαλα, σα μεταξένιοι αχνοὶ
και με τους γλάρους συνοδιὰ κάποτ᾿ένα καράβι.
«Στὸ φῶς ποὺ καίει» Κ. ΒΑΡΝΑΛΗΣ

Αυτό το ποίημα ήρθε στο μυαλό μου προσεγγίζοντας το Καστελλόριζο. Στη νοτιοδυτική πλευρά του βρίσκεται το νησάκι της Ρω, γνωστό απ’ τη Κυρά της Ρω, την υπέροχη ακρίτισσα της ιστορίας μας, που για 40 χρόνια φύλαγε το νησί και κάθε πρωί ύψωνε την Ελληνική σημαία σ’ αυτή τη βραχονησίδα που ήταν το σπίτι της, η άκρη της πατρίδας που λάτρευε. Όπως έλεγε η ίδια “Τα ξερονήσια του Καστελόριζου και της Ρω τ’ αγαπώ. Με την Ελληνική σημαία υψωμένη και την αγάπη για την Ελλάδα βαθιά ριζωμένη μέσα μου πέρασα όλες τις κακουχίες. Νιώθεις πιο πολύ την Ελλάδα, χαμένος όπως είσαι στο πέλαγος, λίγες εκατοντάδες μέτρα από τις Τουρκικές ακτές“.

Δείτε τις καταπληκτικές φωτογραφίες

Δευτέρα 6 Μαρτίου 2017


http://www.rudaw.net/english/kurdistan/050320174
Masoud Barzani: Independent Kurdistan is loyal response to Peshmerga sacrifices

President of Kurdistan Region Masoud Barzani. Photo: Rudaw.

ERBIL, Kurdistan Region –The fall of Mosul is likely to mark the beginning of the breakup of Iraq, as has been the case with countries who have come out of ethnic and religious conflicts, such as Czechoslovakia, Kurdish President Masoud Barzani says, adding that an independent Kurdistan would bring more stability to the Middle East, a region that otherwise has been troubled with massacres and conflict since the two world wars.


Barzani went on to say "independence and complete liberation" will be the loyal reward for the past and present sacrifices of the Kurdish nation.


President Barzani made these remarks to the Italian newspaper La Stampa, published on March 5, coinciding with the anniversary of the Kurdish uprising against the former Iraqi regime in 1991 which eventually gave birth to the present autonomous Kurdistan Region with its own parliament, government and armed forces.

"The desire to keep the united Iraq is there, but the reality is that today Iraq is already divided by unsolvable problems,” Barzani said when asked whether Iraq will come out of the war against ISIS as a united state, “Sunnis and Shiites have been fighting for 1400 years and we Kurds are the victims of this war. We have to find a new formula of coexistence."

Barzani said that “too many massacres have occurred, leaving no room for reconciliation,” with a divided Iraq along the sectarian lines of Sunnis and Shiites, as he commented on the prospect of an independent Kurdistan, saying that the Kurds had given a chance to reconcile with the rest of the country after the fall of Saddam in 2003, but it failed because of the sectarian war between the two sects that has been going on for 1400 years.

"The independence of Kurdistan would create an area of ​​stability in this region. We have already seen too much blood, and injustice,” Barzani said, noting that an independent Kurdistan will be “based on the rule of law, respect for democratic rules, coexistence between different identities and a multiparty system.”

“In the Middle East we can help to reduce crises and conflicts. It is in everyone's interest,” Barzani said talking about the impact of an independent Kurdistan on the Middle East.

Comparing Kurdistan to a disfunctioning Iraqi state where he said is drowned in the conflict of the Sunni and Shiites, Barzani said that Kurdistan is and will be different, since it is not a faith-based society. 

"We are a nation, not a faith,” he said, “The Kurds are Muslims, Christians, Jews, Yazidis and more but have a common national identity. We are a society based on the recognition of people's identity, a nation that believes in peaceful co-existence, a people who have self-determination and which must be protected by international law. Shiites and Sunnis, however, are faiths and in constant war with each other. "

“In the Middle East and Europe, history has shown that states created after the First and Second World Wars have proved unsustainable and fictitious. Czechoslovakia and Yugoslavia have faded away, as it happens today to the legacy of Sykes-Picot,” Barzani said, in reference to an agreement between Britain and France as negotiated by British diplomat Mark Sykes and his French counterpart Francois Georges-Picot. The agreement resulted in the creation of present borders of countries that used to be part of the Ottoman Empire before the First World War, including Iraq. 

President Barzani also published a statement on late Sunday evening, on the anniversary of the 1991 uprising, saying that the reward for the past and present sacrifices of the Kurdish people is “independence, and complete liberation.”

“We commemorate the uprising at a time where the brave Peshmerga forces have achieved great victories against the Islamic State terrorists. The Kurdish nation has made sacrifices and endured hardships,” the statement from President Barzani said, “Hence, the best loyalty and response to the uprising, the Peshmerga and the sacrifices made by the people of Kurdistan, is independence and complete liberation. I deem it essential to tell the enduring people of Kurdistan that a bright future is awaiting our country, that the uprising and the sacrifices made by the Peshmerga and the people will bear fruit,” the statement continued, adding that unity among Kurds have always been a core ingredient behind the success of the Kurds.

“We, more than ever, need to be united, live up to our responsibilities and take into account higher interests of Kurdistan,” the statement added. 

Asked by the Italian newspaper whether the Syrian Kurdistan, also called Rojava, where the Kurdish Democratic Union Party (PYD) has founded a self-declared Kurdish enclave, can follow the example of Kurdistan Region, President Barzani said there was an opportunity for Rojava to do so, but PYD lost it, because it is armed wing, the People’s Protection Units (YPG) has accepted the help of the Kurdistan Workers’ Party (PKK), a named terrorist organization by Turkey, the European Union and the United States.

The opportunity was lost  "for the simple fact that the YPG has accepted the help of the PKK, considered a terrorist organization in many countries. The YPG has also accepted the help of the regime of Bashar Assad. These choices have separated us from them," Barzani said, "I still hope that they can change themselves. But these wrong policies compromise the future of Syria's Kurds. It is only in the interests of the PKK.”

Barzani also said that the fall of Mosul does not mean the end of ISIS because it will survive in some other form or shape. To defeat the extremist group, he said, you have to fight it on many fronts, including its economy and ideology.
By Rudaw 10 hours ago


Τρίτη 28 Φεβρουαρίου 2017

Αλ Μπαμπ, συνέχεια: οι Τίγρεις έφτασαν (27.2.2017, 14:00 ΤΩ) στη κουρδοκρατημένη περιοχή κόβοντας τον δρόμο προς τη Κεντρική Συρία στους Τούρκους

Χάρτης: ροζ: εδάφη που ελέγχονται από τη συριακή κυβέρνηση, ανοικτό πράσινο: εδάφη που ελέγχονται από τη Τουρκία, κίτρινο: εδάφη που ελέγχονται από κουρδικές δυνάμεις, σκούρο γκρίζο: εδάφη που ελέγχονται από το Νταές.
Σύμβολα: κόκκινο/καφέ: επίθεση από συριακό στρατό – μπλε σκούρο: επίθεση από τουρκικές δυνάμεις – μαύρο: επίθεση από το Νταές – πράσινο: επίθεση από ένοπλες πολιτοφυλακές της συριακής αντιπολίτευσης - κίτρινο: επίθεση από κουρδικές δυνάμεις 

Τρίτη 20 Σεπτεμβρίου 2016

Les physiciens européens remettent en cause la version officielle du 11-Septembre
Réseau Voltaire | 19 septembre 2016


Depuis quinze ans des experts stipendiés par le gouvernement fédéral états-unien assurent que l’effondrement des Tours jumelles et de la Tour 7 du World Trade Center, le 11 septembre 2001, sont imputables à la projection de deux avions de ligne sur les deux premières tours.

La très prestigieuse European Physical Society ne l’entend pas ainsi. Elle vient de publier, dans sa revue European Physics News, un article de Steven Jones, Robert Korol, Anthony Szamboti et Ted Walter, mettant en évidence qu’il s’agit d’un cas de démolition contrôlée.

Τετάρτη 13 Ιουλίου 2016


Επείγον: μυστικές διαπραγματεύσεις γύρω από τη Συρία


 
Μερικά κράτη μέλη του Διεθνούς Συνασπισμού κατά της Συριακής Αραβικής Δημοκρατίας άρχισε μυστικές διαπραγματεύσεις μαζί της τις τελευταίες εβδομάδες με σκοπό να αποσυρθούν από τον πόλεμο.
Ανάμεσα σε αυτά τα κράτη υπάρχουν μέλη της Ευρωπαϊκής Ένωσης και της Κοινοπολιτείας.
Τρία από αυτά τα ταξίδια αποκαλύφθηκαν από την Gulf News και Al-Mayadeen, μεταξύ των οποίων: 

• ένα ταξίδι του στρατηγού Αλί Μαμελούκ -συντονιστή των συριακών μυστικών υπηρεσιών-  στο Βερολίνο·
• ένα ταξίδι του στρατηγού Mohammed Dib Zaitoun  -γενικού διευθυντή της συριακής ασφάλειας-  στη Ρώμη· 
• ένα ταξίδι του στρατηγού Alberto Manenti  -διευθυντή της Agenzia Informazioni e Sicurezza Esterna-  με ειδικό αεροπλάνο από τη Ρώμη προς τη Δαμασκό
Η Ύπατη Εκπρόσωπος της ΕΕ, Federica Mogherini, είναι  πρώην υπουργός Εξωτερικών της Ιταλίας.

Όλα αυτά τα ταξίδια είναι συνέχεια του Brexit και δεν είναι παρά μόνο η κορυφή του παγόβουνου.
Όλοι οι διαπραγματευτές ερμηνεύουν ότι το Ανακοινωθέν της Γενεύης πρέπει να οδηγήσει όχι σε αλλαγή του καθεστώτος, αλλά σε δημιουργία μιας κυβέρνησης εθνικής ενότητας υπό τον πρόεδρο Μπασάρ ελ Άσαντ.

Ένας Σύρος αξιωματικός εγκαταστάθηκε ήδη σε μια ευρωπαϊκή πρωτεύουσα για να συντονίσει τον πόλεμο κατά των τζιχαντιστών.

Όλες αυτές οι επαφές  παραβιάζουν τις κυρώσεις που έχουν κηρυχτεί κατά της Δαμασκού.

Κυριακή 10 Ιουλίου 2016

Ο Ζαν-Κλοντ Γιούνκερ μιλά με εξωγήινους;

Ο Ζαν-Κλοντ Γιούνκερ μιλά με εξωγήινους;

Κατά τη διάρκεια μιας ομιλίας στις 28 Ιουνίου στο Ευρωπαϊκό Κοινοβούλιο στις Βρυξέλλες, ο πρόεδρος της Ευρωπαϊκής Επιτροπής Ζαν-Κλοντ Γιούνκερ μπέρδεψε τους συμμετέχοντες όταν άρχισε να μιλά για… εξωγήινους.
Ο Γιούνκερ ισχυρίστηκε ότι συνάντησε και άκουσε τους “ηγέτες άλλων πλανητών” που “μας παρακολουθούν από μακριά”. Λέει ότι ανησυχούν καθώς ρωτούν για την πορεία της Ευρωπαϊκής Ένωσης μετά την ψηφοφορία του BREXIT από τον βρετανικό λαό.

Δευτέρα 11 Μαΐου 2015

Pourquoi Charles de Gaulle refusa-t-il toujours de commémorer le débarquement du 6 juin ?

Pourquoi Charles de Gaulle refusa-t-il toujours de commémorer le débarquement du 6 juin ?
Le débarquement du 6 juin 1944, est l’acte fondateur de l’Ere Occidentale Moderne, avec ses apôtres ou son prophète, Roosevelt ou Churchill, au choix (ou les deux), avec ses mythes et ses légendes, prétendant faire table rase de toute l’Histoire antérieure de l’Humanité, voulant expliquer le passé (qui n’a existé que pour préparer son avènement), le présent et l’avenir à travers elle. Voilà ce qu’avait pressenti le Général De Gaulle, pourtant un des héros de cette épopée.
***
Une page d’histoire relayée sur le blog: les raisons pour lesquelles Charles De Gaulle refusait de commémorer le débarquement du 6 Juin. Peut-on donner raison à cet homme qui fut un si grand président? Tout est relatif, car s’il est important de se souvenir de toutes ces victimes qui furent chair à canon et qui crurent à leur sacrifice au nom de la liberté, il ne faut pas pour autant oublier l’histoire avec un grand H, et les vérités qui par commodité furent oubliées avec le temps. Commémorer cette date, c’est le faire avec « les libérateurs », les américains, en fermant les yeux au passage sur les véritables raisons du débarquement, et elles ne furent pas celles qui nous ont été enseignées, ce n’est pas vraiment le style de la Maison-Blanche…
Le débarquement, c’est avant tout l’arrivée de la culture américaine qui devait s’imposer sur la vieille Europe, l’arrivée des marques et de nouveaux produits jusqu’alors inconnus, une vaste opération commerciale, et également un premier geste pour s’imposer en Europe dans le but un jour de prendre le pouvoir de celle-ci, puisque le TAFTA n’est pas un scénario récent, ce que certains ont tendance à oublier… Ils arrivèrent en conquérants refusant au passage l’aide de troupes françaises durant cette journée. Le pire, c’est que les États-Unis arrivèrent en France dans le but de « libérer le pays des nazis », alors que les nazis étaient justement des partenaires économiques des USA. N’oubliez pas que les États-Unis et le troisième Reich, c’est une grande histoire que certains préfèrent oublier…
Pour le petit rappel:
Commémorer le débarquement du 6 Juin, n’est-ce pas participer à un « souvenir » souhaité par de véritables faux-jetons qui jouent avec l’histoire à des fins géopolitiques? De Gaulle qui a fini par être évincé du pouvoir plus ou moins directement par les États-Unis comme déjà expliqué ici, avait ses raisons, reste à savoir si celles-ci étaient bonnes… Mais nous n’allons pas nier l’histoire, tout négationnisme étant très mal vu, autant regarder la vérité:
C’était de Gaulle, Tome 2 (Édition de Fallois Fayard 1997), pages 84 à 87

  • Palais de l’Élysée, 30 octobre 1963
En nommant Jean Sainteny ministre des Anciens combattants en décembre 1962, le Général lui avait demandé de consacrer son énergie à l’année 1964. Elle était propice à raviver le souvenir de deux des années glorieuses : cinquantenaire de 1914 et vingtième anniversaire de 1944.
 À la fin du Conseil du 30 octobre 1963 , Jean Sainteny a évoqué les cérémonies prévues pour la commémoration de la libération, Pompidou me prend à part : « Tâchez de faire revenir le Général sur son refus d’aller sur les plages de Normandie… » Je suis stupéfait et de l’information et de la demande. « Enfin, reprend Pompidou, prenez des précautions… Je m’y suis cassé les dents. »
Sainteny m’apprend ensuite qu’il se les était déjà lui-même cassées. Naturellement, je vais me les casser aussi.

  • « La France a été traitée comme un paillasson ! Churchill m’a convoqué comme un châtelain sonne son maître d’hôtel. » 
Alain Peyrefitte (l’air candide) : « Croyez-vous, mon Général, que les Français comprendront que vous ne soyez pas présent aux cérémonies de Normandie ?
Charles-de-Gaulle (sévèrement) : – C’est Pompidou qui vous a demandé de revenir à la charge ? (Je ne cille pas). Eh bien, non ! Ma décision est prise ! La France a été traitée comme un paillasson ! Churchill m’a convoqué d’Alger à Londres, le 4 juin, il m’a fait venir dans un train où il avait établi son quartier général, comme un châtelain sonne son maître d’hôtel. Et il m’a annoncé le débarquement, sans qu’aucune unité française ait été prévue pour y participer. Nous nous sommes affrontés rudement.
Je lui ai reproché de se mettre aux ordres de Roosevelt, au lieu de lui imposer une volonté européenne (il appuie).
Il m’a crié de toute la force de ses poumons : « De Gaulle, dites-vous bien que quand j’aurai à choisir entre vous et Roosevelt, je préférerai toujours Roosevelt ! Quand nous aurons à choisir entre les Français et les Américains, nous préférerons toujours les Américains ! Quand nous aurons à choisir entre le continent et le grand large, nous choisirons toujours le grand large ! » (Il me l’a déjà dit. Ce souvenir est indélébile.)

« De Gaulle, dites-vous bien que quand nous aurons à choisir entre les Français et les Américains, nous préférerons toujours les Américains ! »  (Winston Churchill)
  • « Et vous voudriez que j’aille commémorer leur débarquement, alors qu’il était le prélude à une seconde occupation du pays ? Non, non, ne comptez pas sur moi ! »
Charles-de-Gaulle : « Le débarquement du 6 juin, ça a été l’affaire des Anglo-Saxons, d’où la France a été exclue. Ils étaient bien décidés à s’installer en France comme en territoire ennemi ! Comme ils venaient de le faire en Italie et comme ils s’apprêtaient à le faire en Allemagne !
Ils avaient préparé leur AMGOT qui devait gouverner souverainement la France à mesure de l’avance de leurs armées. Ils avaient imprimé leur fausse monnaie, qui aurait eu cours forcé. Ils se seraient conduits en pays conquis.
NOTE : AMGOT = « Allied  military government for occupied territories », gouvernement militaire allié pour les territoires occupés


NOTE : Comme le révèlent leurs coloris et leur graphisme – très voisins de ceux du dollar – ces billets libellés en francs furent imprimés aux États-Unis, de février à mai 1944, par le Bureau of Engraving and Printing, qui est normalement chargé d’imprimer les dollars américains et les autres documents officiels du gouvernement fédéral. Étant fabriqués aux États-Unis, c’est le papier, l’encre, la matière, la présentation et le format des dollars américains qui servirent de référence.
 Dès les premiers jours suivant le débarquement du 6 juin 1944, les armées américaines commencèrent à distribuer ces billets de banque pour remplacer les billets français émis durant l’Occupation.
Dès le 14 juin 1944, le Commissaire de la République François Coulet, présent en Normandie, fut confronté à cette circulation de monnaie, qui était d’ailleurs mal accueillie par la population. Il recommanda aux banques de les encaisser et de ne pas les remettre en circulation.   
Dès le 27 juin 1944, le général de Gaulle – arrivé entretemps sur le sol français – tapa du poing sur la table en dénonçant cette « fausse monnaie », et en en interdisant la circulation, dès son installation au pouvoir au sein du Gouvernement provisoire de la République française. Cette interdiction alla de pair avec l’effondrement du projet de commandement militaire imposé à la France(AMGOT).
Charles-de-Gaulle : « C’est exactement ce qui se serait passé si je n’avais pas imposé, oui imposé, mes commissaires de la République, mes préfets, mes sous-préfets, mes comités de libération !
Et vous voudriez que j’aille commémorer leur débarquement, alors qu’il était le prélude à une seconde occupation du pays ? Non, non, ne comptez pas sur moi ! Je veux bien que les choses se passent gracieusement, mais ma place n’est pas là !
« Et puis, ça contribuerait à faire croire que, si nous avons été libérés, nous ne le devons qu’aux Américains. Ça reviendrait à tenir la Résistance pour nulle et non avenue. Notre défaitisme naturel n’a que trop tendance à adopter ces vues. Il ne faut pas y céder !
·         « M’associer à la commémoration d’un jour où on demandait aux Français de s’abandonner à d’autres qu’à eux-mêmes, non ! »
Charles-de-Gaulle : « En revanche, ma place sera au mont Faron le 15 août, puisque les troupes françaises ont été prépondérantes dans le débarquement en Provence, que notre première armée y a été associée dès la première minute, que sa remontée fulgurante par la vallée du Rhône a obligé les Allemands à évacuer tout le midi et tout le Massif central sous la pression de la Résistance.

Charles de Gaulle commémore le débarquement de Provence le 15 août 1964 : cf. extrait d’actualités disponible sur le site de l’INA : http://www.ina.fr/video/CAF94058797
Charles-de-Gaulle : – Et je commémorerai la libération de Paris, puis celle de Strasbourg, puisque ce sont des prouesses françaises, puisque les Français de l’intérieur et de l’extérieur s’y sont unis, autour de leur drapeau, de leurs hymnes, de leur patrie ! Mais m’associer à la commémoration d’un jour où on demandait aux Français de s’abandonner à d’autres qu’à eux-mêmes, non !
« Les Français sont déjà trop portés à croire qu’ils peuvent dormir tranquille, qu’ils n’ont qu’à s’en remettre à d’autres du soin de défendre leur indépendance ! Il ne faut pas les encourager dans cette confiance naïve, qu’ils paient ensuite par des ruines et par des massacres ! Il faut les encourager à compter sur eux-mêmes !
Allons, allons, Peyrefitte ! Il faut avoir plus de mémoire que ça ! Il faut commémorer la France, et non les Anglo-Saxons ! Je n’ai aucune raison de célébrer ça avec éclat. Dites-le à vos journalistes. »
Il reprend : « Ceux qui ont donné leur vie à leur patrie sur notre terre, les Anglais, les Canadiens, les Américains, les Polonais, Sainteny et Triboulet seront là pour les honorer dignement. »
NOTE : Sainteny et Triboulet étaient respectivement Ministre des anciens combattants et Ministre de la coopération en 1964.
·         13 mai 1964
Espérant que le général aura oublié sa vive réplique, ou en tout cas aura oublié que c’est à moi qu’il l’a adressée, je remets la question sur le tapis, 10 mois et demi plus tard, le 13 mai 1964.
·         « Ces messieurs de la presse qui me reprochent de ne pas aller en Normandie 20 ans après, que faisaient-il alors ? Il ne se battaient ni en Normandie, ni ailleurs. La Libération s’est passée sans eux. Elle s’est passée d’eux. »
Alain Peyrefitte : « Ne craignez-vous pas, si nous ne devons pas du moins quelques explications, que votre absence du 6 juin en Normandie soit mal interprétée ?
Charles-de-Gaulle : – Mais je vous l’ai déjà dit ! Il n’a jamais été question que j’y aille ! Je ne suis pas allé pour le cinquième anniversaire ; ni pour le dixième ; ni pour le quinzième. Pourquoi voulez-vous que j’y aille pour le vingtième ? Et j’ai demandé au Premier ministre de ne pas y aller non plus. D’ailleurs, le Premier ministre anglais n’y va pas. Johnson ira pas non plus. Pourquoi irions-nous ?
(Évidemment, Wilson et Johnson n’y vont pas, parce que De Gaulle n’y va pas.)
Alain Peyrefitte : – Eisenhower et Montgomery doivent y aller.
Charles-de-Gaulle : – Ce sont des acteurs, qui se font payer cher à la télévision. »
Finalement, Eisenhower et Montgomery, après avoir annoncé leur participation, ne sont pas venus.
·         10 juin 1964
Après le Conseil du 10 juin 1964, le Général laisse percer encore son agacement :
« Ces messieurs de la presse qui me reprochent de ne pas aller en Normandie 20 ans après, que faisaient-il alors ? S’étaient-ils battus pour que la France recouvre sa liberté, pour qu’elle contribue à sa délivrance ? Que faisaient-ils pendant la guerre ? Il ne se battaient ni en Normandie, ni ailleurs. La Libération s’est passée sans eux. Elle s’est passée d’eux. »
Et lui, il a dû se battre pour que le débarquement ne se passe pas complètement de la France libre. S’il a prononcé son discours de Bayeux le 16 juin 1946, ce ne fut pas pour commémorer le débarquement du 6 juin, mais son débarquement sur les talons des Américains, le 16 juin 1944 à Bayeux.
Il recule son fauteuil, cale son dos. Il a envie de parler.

·         « Vous croyez que les Américains et les Anglais ont débarqué en Normandie pour nous faire plaisir ? »
Charles-de-Gaulle : « Vous croyez que les Américains et les Anglais ont débarqué en Normandie pour nous faire plaisir ? Ce qu’ils voulaient, c’était glisser vers le nord le long de la mer, pour détruire les bases des V1 et des V2, prendre Anvers et, de là, donner l’assaut à l’Allemagne. Paris et la France ne les intéressaient pas. Leur stratégie, c’était d’atteindre la Ruhr, qui était l’arsenal, et de ne pas perdre un jour en chemin.
Churchill avait demandé à Eisenhower d’essayer de libérer Paris pour Noël. Il lui avait dit : « Personne ne pourra vous en demander davantage. »
Eh bien si, nous étions décidés à demander davantage ! Le peuple de Paris s’est soulevé spontanément et il aurait été probablement écrasé sous les décombres, comme le peuple de Varsovie, s’il n’avait pas été soutenu. Mais il y avait des hommes qui, trois ans plus tôt, à Koufra, s’étaient juré de libérer Paris, puis Strasbourg. Ce sont eux qui ont libéré Paris avec son peuple.
NOTE  : Leclerc et sa colonne, qui venaient du Tchad pour rejoindre la Tunisie en guerroyant, avaient fait, dans l’oasis de Koufra, le serment de ne pas déposer les armes avant d’avoir libéré Paris et Strasbourg.
·         « Les Américains ne se souciaient pas plus de libérer la France que les Russes de libérer la Pologne. »
Charles-de-Gaulle : « Mais nous n’avions pas l’accord des Américains. Quand j’ai vu que l’insurrection parisienne allait être écrasée par une division allemande intacte qui arrivait de Boulogne-sur-Mer, j’ai donné l’ordre à Leclerc de foncer. C’est ainsi que nous avons évité à Paris le sort de Varsovie. Nous avons obligé les Anglo-Saxons à changer de stratégie. Les Américains ne se souciaient pas plus de libérer la France que les Russes de libérer la Pologne. Ce qu’ils voulaient, c’était en finir avec Hitler, en essuyant le moins de pertes possibles. Ce qu’ils voulaient épargner, c’était le sang des boys, ce n’était pas le sang, les souffrances et l’honneur des Français.
« Effectivement, si les Anglo-Saxons avaient pu mener leur stratégie jusqu’au bout, ils auraient peut-être réussi à frapper l’Allemagne au cœur plus vite. De toute façon, Hitler aurait fini par être battu, et la France aurait fini par être libérée. Mais si les Français étaient restés passifs, et si nous n’avions pas eu de part à la défaite d’Hitler, c’est au bout du compte lui qui aurait vaincu la France. »

Ce que Roosevelt et les américains voulaient vraiment faire de la France en 1944

·          « Bien entendu, je traite avec Darlan, puisque Darlan me donne Alger ! Demain, je traiterai avec Laval si Laval me donne Paris ! »
(Franklin Roosevelt, Président des États-Unis, le 23 novembre 1942, devant les émissaires de Charles de Gaulle à la Maison Blanche)
NOTE : Pour comprendre quels étaient les objectifs de Franklin Roosevelt, et des cercles dirigeants américains, quant à l’avenir de la France après le débarquement, il est utile de relire un passage essentiel des Mémoires de Guerre.
Nous sommes en novembre 1942. Les Anglo-Américains viennent de réaliser le débarquement en Afrique du nord française (Opération Torch), d’ailleurs sans en avoir prévenu le chef de la France Libre. […]
En revanche, une décision fait scandale, aussi bien au sein des Français Libres réfugiés à Londres que parmi l’opinion publique britannique : le général américain Eisenhower, bien entendu avec le plein accord du président Roosevelt, a décidé de maintenir l’Amiral Darlan, l’un des dauphins de Pétain, au pouvoir à Alger. En somme, Darlan a retourné sa veste et les Américains l’en récompensent en le maintenant dans ses fonctions à la tête de l’Afrique du nord française !
Sitôt la nouvelle connue, Charles de Gaulle décide d’envoyer deux émissaires à Washington pour protester avec la dernière énergie auprès du président Rososevelt. Lequel les reçoit et leur livre une vision de la France d’après-guerre proprement scandaleuse. C’est ce célèbre passage des Mémoires de Guerre :
Il n’en faut pas davantage pour que le Président Roosevelt surmonte, à l’égard de Darlan, les scrupules démocratiques et juridiques que, depuis plus de deux années, il opposait au général de Gaulle. Par son ordre, Clark reconnaît le haut-commissaire et entame avec lui des négociations qui aboutissent, le 22 novembre, à un accord en vertu duquel Darlan gouverne et commande, pourvu qu’il donne satisfaction à ses vainqueurs anglo-saxons.
Sans doute, le Président fait-il publier une déclaration affirmant que les arrangements politiques conclus entre Eisenhower et Darlan ne sont « qu’un expédient temporaire. » Mais recevant, le 23, André Philip et Tixier et s’irritant de leurs protestations, il leur crie : « Bien entendu, je traite avec Darlan, puisque Darlan me donne Alger ! Demain, je traiterai avec Laval si Laval me donne Paris ! »
Charles de Gaulle, Mémoires de guerre, Tome 2, l’Unité, 1942-1944, chapitre « Tragédie »  Page 48 (édition Plon)
On voit donc bien la collusion qu’il y avait entre les autorités américaines et les autorités du régime de Vichy. Le président Roosevelt et les cercles dirigeants américains voulaient disposer, au sortir de la guerre, d’une France domestiquée. C’était finalement un conflit d’impérialisme entre les Américains et les Allemands, rien d’autre.
Et Roosevelt souhaitait promouvoir les pétainistes contre de Gaulle parce qu’il savait parfaitement qu’ils seraient infiniment plus dociles, pour obéir à Washington comme ils obéissaient à Berlin, plutôt que le Fondateur de la France Libre, dont l’intransigeance sur l’indépendance de la France était déjà légendaire.
Cette vision stratégique de ce que devait devenir la France d’après-guerre selon Washington a été confirmée et précisée par Charles de Gaulle, vingt ans après les événements. Toujours à Alain Peyrefitte, dans un autre passage capital de l’ouvrage C’était de Gaulle. Passage que voici  :

C’était de Gaulle, Tome 2 (Édition de Fallois Fayard 1997), page 52

  • Palais de l’Élysée, 17 juin 1964
  • « Roosevelt était un type qui voulait dominer l’univers et, bien entendu, décider du sort de la France. Alors, de Gaulle, ça l’embêtait ; il ne le trouvait pas assez souple. »
Charles-de-Gaulle : « Roosevelt était un type qui voulait dominer l’univers et, bien entendu, décider du sort de la France. Alors, de Gaulle, ça l’embêtait ; il ne le trouvait pas assez souple. Il pensait que le jour où les Américains auraient débarqué en France, si le Maréchal était encore là, il n’aurait rien à leur refuser ; ce qui était bien vrai.
Ensuite, Vichy étant devenu vraiment impossible, il a laissé tomber Vichy. Il a essayé de se rattraper sur Giraud.
Puis, voyant que ça ne donnait rien, il a essayé de se rabattre sur Herriot. Il a même tenté de fabriquer un gouvernement à Paris au moment où j’allais y entrer, avec Laval, Herriot. Tout ça été manigancé avec Otto Abetz [Représentant de Hitler à Paris sous l’Occupation] et avec Allen Dulles, qui était à Genève pour le compte de la CIA. »
Alain Peyrefitte : – Allen Dulles
Charles de Gaulle : – Oui, c’est ça. D’abord moi, en arrivant à Paris, j’aurais foutu ce gouvernement au [trou][…]. Vous pensez, à l’époque, Herriot, Laval et Abetz ça ne pesait pas lourd. Mais Roosevelt se figurait qu’Herriot assurerait la continuité avec la IIIe et Laval avec Vichy, et que tout ça allait apparaître comme la République.
Seulement, Hitler, ça l’a exaspéré quand il a su ça. Il a dit : « De quoi, de quoi ? Laval, Herriot, et tout ceux-là ? » Alors, il a fait savoir à Laval de s’en aller à Sigmaringen, il l’a fait dire aussi au Maréchal, il a désavoué Abetz, il a fait remettre Herriot dans sa prison. Il a tout nettoyéLe gouvernement que Roosevelt (ci-dessus) voulait imposer aux Français en 1944 : Pierre Laval et Édouard Herriot (ci-dessous)  !
L’opération avait été préparée en concertation avec le chef de la CIA Allen Dulles et l’ambassadeur d’Hitler à Paris Otto Abetz…
NOTE : Le Président Roosevelt refusa toujours de reconnaître la légitimité de la France Libre, préférant maintenir une ambassade auprès de Pétain et du régime de Vichy jusqu’en novembre 1942, puis usant des manœuvres les plus tortueuses pour tenter d’écarter Charles de Gaulle du pouvoir et installer, à sa place, des dirigeants plus malléables.
Ainsi, en août 1944, soit plus de deux mois après le débarquement de Normandie, le Président Roosevelt espérait encore installer au pouvoir à Paris Édouard Herriot – homme politique radical de la IIIe République – et Pierre Laval – la figure la plus honnie de la Collaboration, avec lequel il avait d’ailleurs des liens de parenté par alliance. Ce projet scandaleux, minutieusement décrit par de Gaulle dans ses Mémoires de guerre, avait été ourdi par une étroite concertation entre le chef de la CIA Allen Dulles, l’ambassadeur d’Hitler à Paris Otto Abetz et le dauphin de Pétain.
Allen Dulles (1893 – 1969) fut le premier directeur civil de la Central Intelligence Agency (CIA), du 26 février 1953 au 29 novembre 1961, et l’un des sept membres de la commission Warren chargée d’enquêter sur l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy.
Il était également le frère cadet de John Foster Dulles, Secrétaire d’État des États-Unis du gouvernement Dwight Eisenhower, de 1953 à 1959, et actionnaire principal de la United Fruit Company, société bananière influente dans les républiques bananières d’Amérique Latine.
Allen Dulles est un personnage des plus controversés : sa carrière au sein de l’État américain ne cessant d’être émaillée de conflits d’intérêts personnels et familiaux plus ou moins importants, dus à sa participation à la vie de grands groupes industriels internationaux ainsi qu’à la carrière de son frère John Foster Dulles qui travailla lui aussi pour ces grands groupes.
Otto Abetz (1903 – 1958), francophone et francophile, représenta l’Allemagne en France en 1938 et en 1939, d’où il fut expulsé le 30 juin 1939 comme présumé espion. Le 8 juillet 1940, à la suite de l’armistice entre la France et l’Allemagne, il fut de nouveau envoyé en France. Nommé ambassadeur de l’Allemagne le 3 août 1940, il conserva ce poste jusqu’en 1944 et travailla à mettre en place une politique de collaboration. En juillet 1949, le tribunal militaire de Paris le condamna à 20 ans de travaux forcés pour crimes de guerre, en particulier pour son rôle dans l’organisation de la déportation des juifs de France vers les camps de la mort. Il fut libéré en avril 1954.
Charles de Gaulle : « Bohlen [L’ambassadeur des États-Unis en France] se comporte envers moi comme Roosevelt il y a vingt ans. Il reçoit en permanence des députés, des sénateurs, des journalistes, et il les monte contre nous. Je n’en ignore rien. Ils font tous ça, les Américains.
Article en intégralité sur Les crises via Quenelplus.com
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