Le démantèlement de l’Irak devrait avoir lieu le 25 septembre
RÉSEAU
VOLTAIRE | 26 AOÛT 2017
Conformément aux
engagements du président de la région du Kurdistan irakien, un référendum sur
l’indépendance d’un État dénommé « Kurdistan » se tiendra le lundi 25
septembre 2017.
Ce
« Kurdistan » comprendrait à la fois l’actuelle région du Kurdistan
irakien et les territoires annexés par celui-ci en concertation avec
Daesh ; territoires dont il a largement expulsé les populations non-kurdes
de manière à ce que les kurdes y détiennent aujourd’hui la majorité.
Lors de la chute
de l’Empire ottoman, les États-Unis considéraient ces régions comme pouvant
optionnellement rejoindre le Kurdistan qu’ils avaient proclamé par le Traité de
Sèvres (1920), puis dissout par la Conférence de Lausanne (1923). Selon la
Commission King-Craine, les populations de l’actuelle région du Kurdistan
irakien et des territoires annexés n’étaient que minoritairement kurdes.
Les électeurs
irakiens seront appelés à répondre à la question suivante :
« Voulez-vous que la Région du Kurdistan et les zones du Kurdistan hors de
la compétence de la Région deviennent un État indépendant ? ».
Seront
considérés comme électeurs pour ce référendum les populations actuelles de la
région du Kurdistan irakien et ceux des territoires annexés (mais pas les
autres Irakiens) à la condition
d’avoir plus de 18 ans ;
de s’être fait enregistré avant le 7 septembre sur les registres électoraux ;
et pour les personnes originaires des régions concernées mais vivant à l’étranger, de s’être fait enregistrer sur les registres de vote électronique.
d’avoir plus de 18 ans ;
de s’être fait enregistré avant le 7 septembre sur les registres électoraux ;
et pour les personnes originaires des régions concernées mais vivant à l’étranger, de s’être fait enregistrer sur les registres de vote électronique.
Le président
Barzani s’est engagé à ce que sa presse et son parti n’accusent pas de
« traitrise » les citoyens souhaitant rester attachés à l’Irak.
Les élections
précédentes dans la région du Kurdistan irakien et l’actuelle présidence de
cette région ne répondent pas aux critères démocratiques internationalement
admis.
Ainsi, en 1992, on comptait 971 953 votants, mais une décennie plus tard, en 2014, ils étaient soudain 2 129 846.
En 1991, après l’intervention internationale contre l’invsation du Koweït par l’Irak, les États-Unis et le Royaume-Uni occupèrent la région du Kurdistan irakien. Un gouvernement d’union fut constitué à la fois par Massoud Barzani (pro-occidental) et par Jalal Talabani (pro-iranien). Barzani sollicita alors le président Saddam Hussein pour qu’il combatte les hommes de Talabani en territoire occupé, ce qu’il fit sous l’œil attentif des Anglo-Saxons. En définitive, un accord de paix fut conclu en 1998 à Washington, divisant la région en deux. Après l’invasion de l’Irak, en 2003, et le renversement du président Hussein, les Occidentaux imposèrent Massoud Barzani comme président (toujours non élu) de toute la région à la condition que Jalal Talabani entre dans son gouvernement. Il fut enfin élu président en juin 2005, puis réélu en juin 2010. Son mandat a expiré en juin 2015, mais il se maintient au pouvoir (qu’il occupe donc sans discontinuer depuis 26 ans).
Le Parlement, qui conteste l’absence d’élection présidentielle, ne se réunit plus.
Ainsi, en 1992, on comptait 971 953 votants, mais une décennie plus tard, en 2014, ils étaient soudain 2 129 846.
En 1991, après l’intervention internationale contre l’invsation du Koweït par l’Irak, les États-Unis et le Royaume-Uni occupèrent la région du Kurdistan irakien. Un gouvernement d’union fut constitué à la fois par Massoud Barzani (pro-occidental) et par Jalal Talabani (pro-iranien). Barzani sollicita alors le président Saddam Hussein pour qu’il combatte les hommes de Talabani en territoire occupé, ce qu’il fit sous l’œil attentif des Anglo-Saxons. En définitive, un accord de paix fut conclu en 1998 à Washington, divisant la région en deux. Après l’invasion de l’Irak, en 2003, et le renversement du président Hussein, les Occidentaux imposèrent Massoud Barzani comme président (toujours non élu) de toute la région à la condition que Jalal Talabani entre dans son gouvernement. Il fut enfin élu président en juin 2005, puis réélu en juin 2010. Son mandat a expiré en juin 2015, mais il se maintient au pouvoir (qu’il occupe donc sans discontinuer depuis 26 ans).
Le Parlement, qui conteste l’absence d’élection présidentielle, ne se réunit plus.
La Commission
électorale tiendra compte sélectivement des votes des zones
annexées :
si leurs « électeurs » votent majoritairement « oui », ils seront intégrés au nouvel État indépendant ;
s’ils votent « non », ils resteront attachés à l’Irak, mais leurs voix seront déduites de celles de l’ensemble des votants de sorte que les électeurs de l’actuelle région du Kurdistan irakien puissent accéder, eux, à l’indépendance.
si leurs « électeurs » votent majoritairement « oui », ils seront intégrés au nouvel État indépendant ;
s’ils votent « non », ils resteront attachés à l’Irak, mais leurs voix seront déduites de celles de l’ensemble des votants de sorte que les électeurs de l’actuelle région du Kurdistan irakien puissent accéder, eux, à l’indépendance.
Le projet de
création d’un Kurdistan en Irak avait été présenté par le sénateur US (et futur
vice-président) Joe Biden, dès 2004. Il est officiellement soutenu par le seul État d’Israël.
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